Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a souligné, mercredi à New York, que le Maroc partage les préoccupations de la communauté internationale quant à l'importance cruciale de protéger et de faire progresser les droits des femmes et des filles en Afghanistan. S'exprimant lors d'une réunion sur les droits des femmes en Afghanistan, co-organisée par les Pays-bas, le Canada et l'Australie, le ministre a également relevé que le débat sur la situation dans ce pays d'Asie centrale ne doit pas être détourné au profit d'un débat sur le rôle de la femme dans l'Islam. « En tant que nation musulmane, le Maroc croit fermement que les valeurs de l'Islam sont parfaitement compatibles avec les droits de l'homme universels, y compris les droits de la femme », a-t-il soutenu, notant que le Royaume croit également que l'égalité, qui est un principe universel enraciné dans la justice et la dignité, transcende les frontières culturelles. Dans son intervention lors de cette réunion tenue en marge de la 79è session de l'Assemblée générale de l'ONU, en présence de plusieurs ministres et responsables onusiens, Bourita a fait part de l'engagement du Maroc à protéger et à promouvoir les droits de la femme. « Nous sommes ici aujourd'hui pour réaffirmer notre engagement à veiller à ce que les droits fondamentaux de chaque femme et de chaque fille soient respectés, partout dans le monde », a-t-il affirmé, ajoutant que tout pays, qui exclut les femmes de l'éducation et de la vie publique, entrave son propre progrès et réduit les possibilités de paix et de croissance durables. « Aucun pays ne détient le monopole de l'égalité des sexes et des droits des femmes, mais toutes les nations ont l'obligation de les faire respecter », a-t-il dit. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger a, par ailleurs, indiqué qu'en matière des droits de l'homme, le Maroc privilégie toujours les vertus du dialogue et de la coopération, faisant observer que « cette doctrine est également valable pour la situation des femmes en Afghanistan ».