Le mouvement des Gilets jaunes en France s'essouffle. Les premiers signes de démobilisation avaient été perçus la semaine dernière lors de l'Acte VI, et ce confirment ce samedi pour l'Acte VII. Loin des 282.000 manifestants enregistrés le 17 novembre à l'occasion de leur première mobilisation, les Gilets jaunes ont manifesté de samedi 29 décembre, en nombre beaucoup plus réduit dans les rues de plusieurs villes de France pour exprimer leur insatisfaction des réponses réservées par l'exécutif à leurs revendications. Les «Gilets jaunes», mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux pour dénoncer la politique gouvernementale en matière fiscale et sociale, marque ainsi son septième samedi consécutif de protestation qui, parfois, a donné lieu à des scènes de violences et de vandalisme par le fait, essentiellement, de casseurs qui infiltrent les manifestations. Lire aussi: France : Gilets jaunes, ou l'expression d'une transformation sociologique Face à cette démobilisation manifeste, le mouvement, loin de « laisser tomber la lutte », a décidé de rompre avec la tradition des Actes, et appelé à la mobilisation, dans la nuit du Nouvel An, notamment sur la célèbre avenue des Champs-Elysées, à Paris, pour « continuer la lutte pacifiquement et de façon festive ». Pour parer à tout risque de dérapage, la préfecture de police de la capitale française a dévoilé vendredi un important dispositif de sécurité qui sera déployé pour le réveillon, avec l'instauration d'un large périmètre de sécurité dans le secteur des Champs-Elysées ainsi que la mise en place de barrières et de points de filtrage. Le mois de décembre a été très dure pour le commerce en France, pas seulement en terme de ventes, mais surtout en raison de la casse et des pillages qui ont accompagné les différents actes des GJ. Selon les chiffres de la Mairie 453 établissements ont été victimes de dégradations dans 11 arrondissements.