Suite aux déclarations du journaliste Soulaimane Raissouni dans différents médias, récemment gracié par le Roi Mohammed VI, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a réagi en apportant des précisions sur ces interventions. Il est question d'une saisie de documents pour « empêcher » le prisonnier d'écrire un roman et des accusations de grève de la faim. « Dans sa tentative de nuire à la réputation du secteur pénitentiaire et de réinsertion et à la réputation de ses responsables, ses salariés dans ses déclarations répétées et ses sorties médiatiques, y compris ses sorties médiatiques », l'ex prisonnier a donné des interviews notamment à un quotidien étranger connu pour son hostilité envers le Royaume, a indiqué l'administration pénitentiaire. Dans sa communication, la DGAPR a apporté des précisions face à ce qu'elle a appelé des « efforts trompeurs des intéressés ». Concernant l'allégation de l'intéressé selon laquelle il aurait mené une grève de la faim « d'une durée record », la direction de l'institution avait déjà communiqué sur le sujet en soulignant que l'intéressé recevait des suppléments nutritionnels ainsi que d'autres aliments pendant la période où il prétendait observer une grève de la faim. « Il est impossible à un être humain de supporter une grève de la faim dans les conditions » énoncées par l'intéressé, sachant qu'il a avancé l'avoir fait pendant 122 jours. De même, la DGAPR rappelle que Raissouni avait avancé sa « prétendue » incapacité à se déplacer en raison de sa grève de la faim alors qu'il s'agissait d'une « excuse pour ne pas assister à son audience et tenter plus tard de convaincre l'opinion publique que son procès ne réunissait pas les conditions nécessaires à un procès équitable ». L'affaire de cette « prétendue » grève de la faim, peut être étayée par des enregistrements de caméras privées qui pourraient être présentés et qui ont été enregistrés pendant période concernée, et là, il serait possible de savoir si cette grève en était une, « c'est-à-dire qu'elle répond aux conditions conventionnelles d'une grève de la faim, ou était-ce une simulation de grève », a indiqué l'institution. L'institution pénitentiaire a également répondu aux allégations selon lesquelles la direction de l'institution se serait emparée d'un projet de roman du prisonnier susmentionné. « La vérité est qu'il s'agit d'un ensemble de documents contenant des contenus qui violent clairement la loi et nuisent aux institutions, ce qui a incité l'administration de l'établissement pénitentiaire en question à le détenir conformément à la loi », a indiqué la DGAPR. Et la direction pénitentiaire d'ajoute que les objets saisis pourront être présentés à un comité scientifique spécialisé afin de vérifier s'il s'agit bien d'un roman ou d'écrits qui n'ont aucun lien avec l'œuvre de fiction dans sa forme ou son contenu.