Le ministère espagnol de l'Intérieur vient de rejeter la demande d'asile d'Abdessalam Abdellah Khalifa, un Sahraoui de nationalité marocaine. Ce dernier se présente comme un militant du polisario et prétexte d'être persécuté par le Maroc pour obtenir l'asile. La demande d'asile d'Abdessalam Abdellah Khalifa, un Sahraoui de nationalité marocaine, vient d'être rejetée par le ministère espagnol de l'Intérieur. Khalifa, qui se présente comme militant du polisario, prétend être persécuté par le Maroc pour justifier sa demande. D'après des informations fournies par les médias ibériques, Khalifa, âgé de 29 ans, est arrivé à l'aéroport de Madrid en provenance de Casablanca. Dans sa demande, il allègue avoir été torturé par les autorités marocaines et mentionne l'emprisonnement de membres de sa famille en raison de leur militantisme. Il cite en particulier sa mère, qui aurait été incarcérée de 1979 à 1981 pour ses activités politiques. Lors de l'examen de sa demande, Khalifa a choisi de ne pas accepter l'aide d'un interprète marocain, une décision qui pourrait s'avérer stratégique dans le cadre du processus juridique. Ses avocats ont l'intention de contester la décision du ministère en justice, une approche qui a déjà permis à d'autres Sahraouis dans des situations semblables de retarder ou d'éviter l'expulsion vers le Maroc. Il est à noter que que le ministère espagnol de l'Intérieur a rejeté, début août dernier, les demandes d'asile politique de deux prétendus « activistes sahraouis » qui ont avancé être « persécutés par les autorités marocaines ». Il convient de noter que le 14 juillet, le ministère, dirigé par Fernando Grande-Marlaska, a également rejeté la demande d'asile politique présentée par un certain Hafed Zergui, son dossier ne remplissant pas les conditions requises pour son examen. Selon la presse espagnole, il avait déjà fait la même demande auprès des autorités de la Guyane française, où il vivait depuis un an, mais sans succès. Après un séjour au Mexique, il a pris un vol pour Laâyoune, avec une escale à Madrid. Et une fois arrivé à l'aéroport de Barajas, il a immédiatement demandé l'asile politique. Cela revient à dire que le gouvernement espagnol est lassé des demandes d'asile politique émanant de « prétendus activistes » qui, soutenus par des partis espagnols comme Sumar, Bildu (basque indépendantiste) ou le Bloc nationaliste galicien (BNG) ainsi que des ONG espagnoles, se servent de cette carte pour accéder au statut de réfugié en Espagne. Dans une déclration à Hespress Fr, le secrétaire général du Centre marocain de recherche pour la globalisation « NejMaroc », Yassine El Yattioui, a souligné que « ces décision de l'Espagne de ne plus attribuer l'asile politique aux activistes du polisario s'inscrit dans une dynamique diplomatique complexe et sensible. Ce changement de politique s'explique principalement par la reconnaissance officielle par le gouvernement de Pedro Sanchez de la souveraineté marocaine sur le Sahara, un tournant significatif dans les relations hispano-marocaines ».