Pour Chakib Al Khayari, coordinateur du Collectif Marocain pour l'Usage Médical et Industriel du Kif, ce jour est un tournant historique pour les régions de culture du cannabis. Aussi, à travers une déclaration à Hespress en français, il salue l'initiative royale, qualifiée d'« historique et sans précédent », de gracier un grand nombre de personnes poursuivies pour des affaires liées à la culture du cannabis. La récente grâce royale, accordée à un nombre significatif de personnes poursuivies pour des affaires de culture de cannabis, s'inscrit dans une tradition où les grandes occasions nationales deviennent des opportunités de pardon et de réconciliation. Cette initiative reflète la volonté du Roi Mohammed VI, d'inscrire dans la continuité les grâces récentes, marquant la volonté du Souverain de transformer les grandes occasions nationales en des moments propices à des initiatives humanitaires basées sur la miséricorde et le pardon tout en tenant compte de l'intérêt supérieur de la société. Réponse royale aux appels des régions et des forces vives de la Nation Cette grâce royale, tant attendue par les populations des régions concernées par la culture du cannabis, répond aux multiples sollicitations des associations, syndicats et partis politiques. Elle représente un tournant historique dans la régularisation de ces régions et ouvre la voie à un essor socio-économique durable, avec des retombées qui s'étendront au-delà des frontières nationales. Ce geste royal est perçu comme une réponse directe aux demandes des habitants des régions concernées par la culture du cannabis, ainsi qu'à celles exprimées par diverses composantes de la société civile, notamment les associations, syndicats, et partis politiques. Selon Al Khayari, cette initiative constitue un tournant majeur pour ces régions et sera le socle d'un développement social et économique durable. Les retombées positives ne se limiteront pas au niveau national, mais s'étendront également à l'international. Nouveau cadre légal pour la culture du cannabis Cette grâce royale est par ailleurs alignée sur la nouvelle politique de l'État marocain en matière de drogues, illustrée par son engagement auprès des Nations Unies pour le retrait du cannabis de l'annexe IV de la Convention de 1961 sur les stupéfiants. Ce plaidoyer a permis l'adoption de la loi n° 13.21, qui régule désormais la culture du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques, et industrielles, tout en accompagnant les cultivateurs pour sortir du cycle du trafic illégal et les intégrer dans une dynamique économique positive. Cette législation ambitionne de transformer cette activité en une source légale et organisée de développement pour les régions concernées. Al Khayari affirme que cette grâce royale constitue un véritable renouveau pour les habitants des zones de culture du cannabis. Elle leur offre désormais la possibilité de travailler légalement et de vivre sans la peur constante de poursuites judiciaires qui ont pesé sur eux et leurs familles. Cette décision marque ainsi la fin de leur dépendance aux trafiquants de drogue, permettant ainsi à ces régions de sortir du cycle du trafic illégal et de bénéficier d'un développement équitable. Une grâce royale au service de l'humanité Au-delà des frontières marocaines, cette initiative envoie un message fort à la communauté internationale. Elle démontre l'engagement sérieux du Maroc à promouvoir une culture légale du cannabis au service du développement durable, tout en luttant activement contre le trafic illégal de drogues. Selon le Collectif, cette politique inclusive, impliquant toutes les populations des régions concernées, est essentielle pour garantir le succès de cette transformation socio-économique. Cette grâce historique est également perçue comme une stratégie globale visant à promouvoir la culture légale du cannabis au service du développement équitable. Elle renforce la position du Maroc sur la scène internationale, tout en démontrant l'engagement du pays à lutter efficacement contre le trafic illégal de drogues, en intégrant toutes les populations locales dans cette transformation majeure. Cette déclaration souligne enfin que cette grâce royale n'est pas un simple geste ponctuel, mais une étape clé dans la mise en œuvre efficace de la nouvelle stratégie nationale. Le Maroc se positionne ainsi comme un acteur clé dans le débat global sur la régulation du cannabis à des fins licites, tout en plaçant l'intérêt des populations locales au cœur de cette dynamique.