Inauguration de l'Ecole de formation des gardiens de la paix    Kampala: M. El Bouari réaffirme l'engagement du Maroc pour le développement d'une agriculture résiliente    L'ONMT entame une tournée régionale pour fédérer et inspirer les acteurs clés du tourisme    Akhannouch se dit fier du bilan de son gouvernement    Réunions des commissions administratives chargées de la révision des listes électorales générales au titre de 2025    Le 11 janvier : Un symbole de souveraineté et d'unité nationale    Akhannouch salue les progrès du Maroc en vue d'un avenir meilleur    Panneaux solaires : le Maroc bien positionné pour intégrer la chaîne de valeur mondiale    Belle semaine pour la Bourse de Casablanca    Cannabis : L'ANRAC prête à retirer des licences    Le Maroc émet 38 mesures de protection commerciale pour faire face à la concurrence déloyale    Manifeste de l'Indépendance : Grâce Royale au profit de 1 304 personnes    Le ministre de l'Intérieur français : L'Algérie cherche à humilier la France en refusant d'accueillir l'influenceur algérien    Etude : 66 % des Français estiment qu'il faut arrêter toutes les formes d'immigration en provenance d'Algérie    Canada: Le successeur de Trudeau sera connu le 9 mars    Incendies à Los Angeles: le vent faiblit, les critiques se multiplient    Un émissaire de Trump au Qatar pour discuter d'une trêve à Gaza    Ligue des Champions CAF: Mamelodi Sundowns bat AS Maniema Union    CHAN 2024: la sélection marocaine des natifs de 2000 et plus en stage de préparation à Salé    Coupe d'Angleterre : Bilal El Khannouss décisif face aux QPR    Kings World Cup: le Maroc éliminé en demi-finale    Abdellatif Hammouchi visite la nouvelle école de formation policière à Marrakech    Revue de presse de ce samedi 11 janvier 2025    Oriental : Sensibilisation à la gestion durable de l'eau dans les écoles    Marrakech a enregistré un record avec près de quatre millions d'arrivées en 2024    La province de Settat achève les procédures d'expropriation pour la future LGV entre Kénitra et Marrakech    La météo de ce samedi 11 janvier 2025    Safi, cité océane : entre sinistre et gaucherie!    2024, année la plus chaude et la première à dépasser le seuil de réchauffement de 1,5°C    Droits humains : Amina Bouayach reçoit le Prix de la Fondation Méditerranée 2025    Marrakech : Interpellation d'un ressortissant étranger faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international    Incendies à Los Angeles: Onze morts et plus de 14.000 hectares partis en fumée    Secteur bancaire : des performances records attendues durant la période 2024-2026    Le Maroc condamne les visées israéliennes sur des territoires de pays arabes    Moroccan footballer Yahya Attiat-Allah undergoes surgery after facial injury in Cairo    Fin de parcours du Maroc dans la King's League après leur défaite face à la Colombie    Banques en ligne vs banques locales : que choisir quand on s'expatrie ?    Yennayer : Idernan, la galette de la paix qui augure une saison agricole abondante    Rabat International Fashion Fair 2025: La mode mondiale débarque à la capitale    Ould Errachid souligne l'importance de la dimension parlementaire dans la dynamique des relations maroco-françaises    Artisanat : publication de dix enregistrements de marques déposées auprès de l'OMPIC    Casablanca. La diversité culturelle au cœur des célébrations d'Id Yennayer 2975    Paris. Le caftan à l'honneur    Histoire : Caligula a tué le roi romain de Maurétanie à cause d'un manteau de pourpre    CCAF : Un arbitre burundais pour Lunda-Sul vs RSB.    Découverte des épaves de deux navires archéologiques au large d'El Jadida    LDC: Le Raja sans ses supporters face à l'AS FAR    La CGEM réitère l'importance de la promulgation de la loi sur la grève    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Syrie: Les USA et la Turquie, les nouveaux amis?
Publié dans Hespress le 25 - 12 - 2018

Un accord historique entre la Turquie et les Etats-Unis, deux alliés de l'OTAN, semble être entériné sur le dossier syrien. Après avoir annoncé le retrait des troupes américaines de Syrie, c'est aux mains d'Ankara que Washington laisse le futur de ce pays.
La Syrie, pays en proie à la guerre depuis 2011 est devenu l'enfant dont s'arrachent la garde plusieurs Etats. Véritable point névralgique de la stabilité du Moyen Orient, la Syrie est, depuis le début du printemps arabe, envahie non seulement par l'Etat Islamique, des milices kurdes, l'armée de Bachar Al Assad qui ne veut pas laisser tomber le pouvoir au détriment de la vie de millions de civils, mais aussi les pays membres de l'OTAN, à l'instar de la France, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Turquie, sans oublier l'Iran et la Russie.
Qui tirera profit du retrait américain?
Ils s'arrachent tous un bout de pouvoir en ce territoire dévasté par la guerre et, si tous prétendent lutter contre la menace terroriste, ce sont d'autres guerres qui sont en jeu. Guerre d'influence, guerre diplomatique, guerre idéologique, font partie du lot des motivations de chacun des belligérants.
La décision du président américain de retrait des 2.000 militaires américains entraînant des soldats kurdes à lutter contre la menace terroriste, a été accueillie avec beaucoup d'effusion de part et d'autre. Provoquant la démission du secrétaire d'Etat américain à la Défense, le très respecté Jim Mattis – qui a exprimé à travers son geste sa désapprobation de la nouvelle stratégie de la Maison Blanche – le retour des soldats au bercail avait de quoi ravir la Turquie (soutien des rebelles), l'un des principaux pays opérant en Syrie aux côtés de la Russie (soutien du régime) et de l'Iran.
La Russie, elle aussi ne pouvait pas mieux espérer qu'un retrait américain pour marquer sa dominance et sa supériorité dans la gestion de la crise syrienne. Pour Moscou, c'est une victoire sur le plan diplomatique mais aussi une épine en moins dans le pied. L'Iran également marque une victoire, puisque désormais, le champ est libre pour Téhéran qui peut ainsi élargir ses capacités militaires, ce qui n'est pas du tout pour plaire à Israël qui redoute pour sa sécurité maintenant que Washington n'assure plus ses arrières.
Une nouvelle amitié turco-américaine
Mais le grand gagnant de l'histoire n'est autre que la Turquie qui profite du retrait américain pour « éliminer » les kurdes, plus précisément les miliciens du YPG, une organisation jugée « terroriste » par Ankara. « Comme nous n'avons pas laissé les Arabes syriens en proie à Daech (l'EI), nous ne laisserons pas les Kurdes syriens en proie à la cruauté du PKK et des YPG », a ainsi déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours à la télévision lundi 24 décembre dans lequel il annonce l'envoi de renforts à la frontière de la Syrie pour préparer une offensive.
De leur côté, les Etats-Unis restent muets sur les déclarations du leader turc. Ils sont plutôt d'accord avec la stratégie d'Erdogan malgré que la présence militaire américaine avait pour but de former justement les kurdes présents en Syrie. C'est ainsi que Washington a annoncé que son retrait allait se faire de manière « lente » et « coordonnée » avec la Turquie, après un entretien téléphonique entre les présidents des deux pays, qui ont scellé leur amitié après l'affaire Khashoggi.
Les deux alliés de l'OTAN, malgré leur divergences sur Israël, ont réchauffé leurs relations bilatérales après la libération inattendue du pasteur américain Andrew Brunson dans le sillage d'une coopération et d'un échange d'informations sur l'enquête du meurtre du journaliste saoudien tué au consulat d'Istanbul. La Turquie qui s'est imposée dans cette affaire comme la détentrice de la vérité, a distillé au compte goutte les embarrassantes informations sur Ryad, offrant à Donald Trump sur un plateau d'argent, un moyen de pression sur les Wahhabites.
Si le retrait américain de Syrie arrange tout le monde (sauf Israël), et a tout l'air de faire partie d'un arrangement entre la Turquie et les Etats-Unis, la question de l'avenir de Fethullah Gulen, l'homme derrière le putsch raté contre le président turc, reste suspendue. Va-t-il être livré par les Etats-Unis où il s'est exilé depuis 1999 à Ankara ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.