Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré que les rebelles kurdes dans l'est de l'Euphrate en Syrie "seront enterrés dans leurs tranchées au bon moment" après l'annonce par le président américain Donald Trump du retrait complet de ses troupes en Syrie. "Nous sommes maintenant confrontés à Minbij et à l'Est de l'Euphrate, nous travaillons intensément sur cette question", a t-il déclaré La Turquie a annoncé qu'elle lancerait bientôt une opération militaire contre les unités de protection du peuple kurde (YPG) qui contrôlent ces zones du nord de la Syrie. Ankara considère que le (YPG) est un "groupe terroriste" lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une rébellion dans le sud-est de la Turquie depuis trois décennies, tandis que Washington comptait sur le groupe kurde faire la guerre à l'EI. Les Etats-Unis ont annoncé mercredi qu'ils avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, alors que des responsables américains ont déclaré que Washington envisageait de retirer toutes ses troupes alors qu'il s'approchaient de la fin de la campagne pour reconquérir tout le territoire contrôlé par une organisation de l'Etat Islamique. La nouvelle du retrait de toutes les forces militaires américaines a immédiatement attiré à Trump les critiques des Kurdes et de certains de ses collègues républicains, qui ont déclaré que quitter la Syrie renforcerait l'influence de la Russie et de l'Iran, qui soutiennent le président syrien Bashar al-Assad. Les forces démocratiques syriennes ont estimé que la décision de se retirer de l'est de la Syrie constituait "un coup de poignard dans le dos et une trahison du sang de milliers de combattants", selon des sources citées dans l'Observatoire syrien des droits de l'homme.