Le Maroc, ferme et résolu, refuse de céder au chantage international orchestré par le magnat saoudien Mohamed Al Amoudi dans le cadre de l'affaire controversée de la raffinerie SAMIR. En plein cœur de ce conflit, une somme colossale de 2,7 milliards de dollars, soit environ 27 milliards de dirhams, est réclamée par Al Amoudi au nom du groupe Corral, principal actionnaire de SAMIR, actuellement sous procédure de liquidation judiciaire devant le tribunal de commerce de Casablanca. Les autorités marocaines ont officiellement rejeté cette demande faramineuse lors des dernières séances d'arbitrage du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI) à Washington. En refusant de plier devant ce qu'elles qualifient de « pratiques d'extorsion », le Maroc ouvre un nouveau chapitre dans cette saga judiciaire. Accusations de manœuvres dilatoires Selon des sources informées, le Maroc dénonce les tactiques déloyales de Mohamed Al Amoudi qui, depuis le début du litige, aurait systématiquement entravé le processus de liquidation de SAMIR. Al Amoudi aurait promu des offres de rachat fantaisistes de la raffinerie, émanant de parties non identifiées, dans le but de gonfler artificiellement la valeur de l'entreprise, et ainsi justifier des indemnités exorbitantes. Depuis l'arrêt définitif des activités de la raffinerie en 2016, les autorités marocaines avaient déployé des ressources considérables pour maintenir la viabilité de SAMIR. De 2002 à 2016, l'État a accordé des avantages fiscaux significatifs et des soutiens bancaires substantiels à l'entreprise, témoignant de leur bonne foi et de leur volonté de voir prospérer cette infrastructure stratégique. Le réquisitoire contre Al Amoudi Malgré ces efforts, Al Amoudi n'a pas tenu ses promesses de modernisation et d'investissements dans la raffinerie. Au contraire, il aurait pris des décisions précipitées qui ont conduit à la faillite de l'entreprise, dévoilant ainsi ses véritables intentions de « détruire » SAMIR. Cette attitude a contraint le tribunal de commerce de Casablanca à rejeter les arguments de la direction de SAMIR, décidant de poursuivre la liquidation judiciaire et d'étendre la responsabilité financière aux membres du conseil d'administration, y compris Al Amoudi et l'ancien directeur général Jamal Baamer. Alors que le Maroc se bat sur le front juridique, l'avenir de SAMIR reste incertain. Toutefois, la détermination du Royaume à ne pas céder aux manœuvres déloyales de son ancien actionnaire principal illustre une volonté inébranlable de défendre ses intérêts économiques et juridiques contre toutes tentatives d'intimidation internationale. Conflit économique déguisé en chantage juridique Cette affaire n'est pas seulement une bataille judiciaire, mais également un symbole de la lutte pour l'intégrité et la souveraineté économique face aux forces globales. Le Maroc, en refusant de succomber à la pression, envoie un message fort : le bon sens et la justice prévaudront, malgré les obstacles et les manœuvres dilatoires. Le conflit autour de la raffinerie SAMIR démontre les défis complexes auxquels le Maroc est confronté dans sa quête de justice et d'équité sur la scène internationale. En résistant aux demandes exorbitantes et aux pressions étrangères, le Royaume défend non seulement ses intérêts économiques, mais par ailleurs son honneur et sa souveraineté. Le dénouement de cette affaire sera sans doute un tournant majeur, non seulement pour l'industrie pétrolière marocaine, mais encore pour la jurisprudence internationale en matière de litiges commerciaux.