A une semaine après la célébration d'Aïd Al-Adha, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a décidé de pointer du doigts les carences de l'Exécutif dans sa conduite. Selon le parti, la « mauvaise gestion gouvernementale » de cette fête sacrée a servi de détonateur aux tensions sociales, marquées par la détérioration du pouvoir d'achat des familles marocaines. Le Bureau politique du PPS a tenu sa réunion périodique en début de semaine, lors de laquelle plusieurs points ont été au menu, notamment Aïd Al-Adha et les mesures gouvernementales mises en place par le gouvernement à cet effet. Dans ce contexte, le parti a mis en exergue l'inconscience de l'Exécutif quant à l'ampleur et des conséquences du « fossé énorme entre ses déclarations rassurantes prétendant fournir suffisamment de moutons et la réalité où un grand nombre de citoyens se sont retrouvés impuissants face à la pénurie des moutons et à des prix atteignant des chiffres exorbitants« . Ainsi, il a noté dans son communiqué que la gestion défaillante de l'Aïd al-Adha par le gouvernement a exacerbé les frictions sociales, caractérisées par la dégradation du pouvoir d'achat des ménages marocains, contrariant « l'optimisme démesuré affiché par le gouvernement avant, pendant et après la divulgation du bilan de mi-mandat« . Dans le même sillage, le PPS a mis en lumière l'escalade des discordes sociales dans le domaine de la santé, illustrée par une série de grèves. Le parti a exhorté le gouvernement à concrétiser l'accord conclu avec les acteurs sociaux représentant les professionnels de ce secteur vital, assurant ainsi la continuité des services de santé publique, tout en visant leur amélioration. De surcroît, le Bureau politique a relevé la persistance de tensions préoccupantes au sein des facultés de médecine et de pharmacie, « où les manœuvres gouvernementales agressives semblent conduire à l'introduction d'examens déficients, écartant la participation de l'ensemble des étudiants. Cette dérive menace d'une paralysie grave et sans précédent, une responsabilité politique entière attribuable au gouvernement« . D'un autre côté, le parti a laissé éclater sa consternation et son étonnement devant les récentes « déclarations discréditées du chef du gouvernement devant la Chambre des représentants, révélant une indifférence flagrante vis-à-vis des voix des parlementaires« . Pour le PPS, cette prise de position est en totale opposition avec les principes constitutionnels octroyant au Parlement des fonctions vitales pour la surveillance et la reddition de comptes de l'action gouvernementale, ainsi que pour la création de lois et l'évaluation des politiques publiques. En outre, cette déclaration a été décrite comme une manifestation flagrante de dédain envers l'engagement politique et envers le statut, les rôles et les droits de l'opposition institutionnelle. Concernant la cause palestinienne, le parti a exprimé de nouveau sa condamnation ferme de la poursuite des agressions sur Gaza, où les actes de meurtre, la famine et le déplacement ont atteint des proportions dépassant toute description. En outre, le PPS a tenu à saluer les initiatives politiques et humanitaires fortes prises officiellement par le Maroc, la dernière en date étant l'initiative du Souverain pour fournir une aide médicale et pharmaceutique au peuple palestinien de Gaza. Il a également noté la croissance de la solidarité des Marocains avec le peuple palestinien sous des formes diverses qui témoignent de l'ancrage de la question palestinienne dans le tissu social marocain.