Voici les principaux titres développés par la presse nationale de ce lundi 10 juin 2024 L'Opinion Le corps médical boycotte les hôpitaux et appelle à des solutions imminentes! Alors que le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, assure que le dialogue social avec les syndicats de la Santé se poursuivra, ces derniers montent au créneau et appellent le gouvernement à promouvoir, au plus vite, les conditions de travail du corps médical. Frustrés, les professionnels de la Santé prévoient de boycotter les hôpitaux publics à raison de trois jours par semaine, les 11, 12 et 13 juin, ainsi que les 25, 26 et 27 juin. Seuls les services d'urgence et de réanimation seront opérationnels en temps de grève. Manque d'infrastructures, volume de travail exorbitant, rémunération en deçà des attentes... autant de problèmes auxquels la tutelle devrait trouver des solutions lors du prochain round du dialogue social qui s'annonce houleux. Le Matin Comité central du PPS: Nabil Benabdallah tire à boulets rouges sur le gouvernement Réuni en session samedi dernier, le comité central du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a dressé un réquisitoire cinglant contre l'action du gouvernement, dénonçant à nouveau ses «échecs» économiques et sociaux. Le secrétaire général du parti, Nabil Benabdallah, a notamment fustigé des politiques qualifiées de «libéralisme économique radicalisé» qui ont, selon lui, affaibli le pouvoir d'achat des citoyens. Dans la ligne de mire, la préparation des prochaines élections de 2026 que le parti d'opposition appelle à lancer dès aujourd'hui et de les transformer en «étape positive» du processus démocratique. Gaz: la vérité sur un secteur en pleine ébullition La directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a indiqué que les activités d'exploration des hydrocarbures sont très capitalistiques et risquées et demandent une succession de phases très spécifiques, notant que les délais peuvent être très longs entre 10 et 15 ans, voire plus avant la découverte et 7 à 10 ans après la découverte pour la mise en production. Dans un entretien accordé au journal, Benkhadra a affirmé que l'ONHYM «conduit un certain nombre d'études en amont et fait une promotion active pour attirer les sociétés étrangères qui financent à plus de 96% les travaux», notant que sur les 15 dernières années, le nombre de sociétés a fluctué entre 10 et 34 sociétés de toutes catégories. Cependant, malgré les importants efforts déployés, le nombre de puits forés au Maroc reste assez faible : «374, soit une densité moyenne des forages d'exploration de 0,04 Puits/100 km2 contre une moyenne mondiale de 10 Puits/100 km2», a précisé Benkhadra. Les Inspirations éco Registre des bénéficiaires effectifs: les entreprises sommées de se déclarer Certaines personnes ont recours à des sociétés offshore pour facturer des prestations réalisées au Maroc, contournant la réglementation des changes et bénéficiant d'une fiscalité avantageuse. Désormais, si ces montages impliquent des pays signataires de la norme d'échange automatique de renseignements, les autorités marocaines pourront être informées et réclamer l'impôt dû, tout en sanctionnant la constitution illégale d'avoirs à l'étranger. Toutes les sociétés au Maroc devront désormais déclarer leurs bénéficiaires effectifs dans un registre centralisé. Pour Julien Nouchi, avocat fiscaliste, «le registre des bénéficiaires effectifs permet de préserver l'intégrité du système fiscal marocain, mais aussi d'aider les partenaires conventionnels à atteindre leurs objectifs fiscaux». En effet, ce support facilite le contrôle des mécanismes d'évasion fiscale abusive, comme le «treaty shopping», très répandus avec certaines conventions fiscales avantageuses conclues par le Maroc. Al Bayane Dossier la Samir: les salariés appellent le gouvernement à coopérer avec la justice Bien que le dossier de la Samir soit toujours au point mort depuis 2016, vu l'inactivité des gouvernements qui se sont succédé, les «Samériens » sont déterminés à poursuivre coûte que coûte le combat afin de faire valoir leurs revendications. Jeudi dernier, des dizaines de salariés et de retraités se sont donné rendez-vous pour tenir un sit-in devant le Tribunal de commerce à Casablanca et ce suite à l'appel du Bureau syndical unifié. Prenant la parole, El Houssine El Yamani, président du syndicat national de l'industrie du pétrole et du gaz, affilié à la CDT, s'est interrogé sur le mutisme de l'Exécutif et sa négligence face à l'ensemble des revendications syndicales. Il a souligné que la liquidation judiciaire de la Samir n'est pas synonyme de la faillite de l'entreprise, mais qu'elle consiste à faciliter la reprise des activités d'exploitation de la raffinerie via le transfert de ses actifs à un tiers, soit l'Etat ou le secteur privé. «Il n'y a plus prétexte de maintenir aujourd'hui le blocage du dossier de la Samir au niveau du tribunal, car il y va des intérêts de la nation », a-t-il dit. Al Ahdath almaghribia Pénurie dans les médicaments contre la tuberculose Les médicaments contre la tuberculose s'ajoutent à la liste des médicaments qui connaissent une pénurie ou qui manquent complètement, soit au niveau des pharmacies privées ou celles publiques, relevant du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Selon des témoignages de patients, ces derniers sont obligés de retourner aux centres de santé pour s'enquérir sur la présence des médicaments, ce qui risque de conduire à la transmission de leurs maladies à d'autres patients en raison de la surpopulation existante dans les pharmacies de ces centres, sans parler de la dégradation de leur état de santé due à l'arrêt de ces médicaments vitaux. L'interruption précipitée du traitement de la tuberculose affecte le processus de guérison et peut engendrer plusieurs conséquences et complications surtout pendant la période de traitement intensif des premières 8 semaines. Parmi les plus importantes complications suite à cette interruption figurent l'activation de l'infection tuberculeuse latente, l'aggravation des symptômes de la maladie chez le patient et une résistance aux antituberculeux. Al Massae La corruption et le chantage renversent un commissaire à Marrakech Une enquête judiciaire a été ouverte par la Brigade régionale de police judiciaire de Marrakech, sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer les faits reprochés à un commissaire de police relevant de la préfecture de police de Marrakech, soupçonné d'implication dans une affaire d'extorsion et de demande d'une somme d'argent en guise de corruption. Les services de la sûreté avaient réagi avec sérieux au témoignage d'une dame prétendant avoir subi du chantage de la part de l'agent de police qui lui a réclamé une somme d'argent, afin d'omettre le traitement d'une affaire répressive, en ouvrant une enquête judiciaire ayant abouti à l'interpellation de l'agent mis en cause en flagrant délit de commission de ces actes criminels. L'agent de police en cause a été mis en garde à vue, à la disposition de l'enquête menée par le parquet compétent afin d'élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire. Al Alam Les prix des moutons poursuivent leur hausse et compliquent la tâche des familles marocaines Malgré les résultats infructueux de l'année précédente, le gouvernement a répété la même expérience cette année, en ouvrant la voie à l'importation temporaire de moutons avec une prime à la tête de l'ordre de 500 dirhams, ce qui ne s'est pas traduit sur les prix des ovins dans le marché intérieur, qui connaissent une hausse vertigineuse qui complique la tâche des familles marocaines dans l'acquisition d'un mouton pour l'Aïd Al-Adha. Le président de l'association marocaine des droits des consommateurs, Bouazza Kherrati a indiqué que « le gouvernement n'a malheureusement pas tiré profit de l'expérience de l'année passée, en la rééditant même si elle ne se reflète pas sur le marché intérieur ». L'association, poursuit-il, estime que le soutien accordé aux importateurs et aux commerçants devait être affecté aux éleveurs au moment de la naissance d'agneaux pour une production abondante lors de cette occasion religieuse, jugeant que cette orientation pourrait éliminer le besoin d'importer de l'étranger et permettrait l'acquisition du mouton de l'Aïd à des prix raisonnables et à la portée du pouvoir d'achat du citoyen marocain. Assabah Révolte au sein du leadership partisan à cause des portefeuilles ministériels Les dirigeantes de premier plan au sein des partis de la majorité se sont insurgées contre leurs dirigeants, en réclamant leur droit de figurer dans le prochain remaniement ministériel et d'occuper de postes importants au sein de l'exécutif. Selon des sources du quotidien, ces membres de premier plan exercent une pression sur les secrétaires généraux et les cadres influents au sein des formations politiques de la majorité, afin de ne pas être exclues de l'ensemble des étapes des consultations politiques entre les dirigeants des trois partis de la majorité (RNI, PAM, Istiqlal) au sujet du remaniement ministériel. Les femmes à l'avant-garde de ces partis, soutenues par les militants des organisations de défense des droits de l'Homme et des organisations civiles, refusent d'être de simples secrétaires d'État et de s'occuper de départements pour compléter le travail ministériel des hommes, ou qu'on leur accorde des secteurs taillés au sein de ministères dans le cadre de la restructuration du gouvernement, selon les même sources. Al Akhbar La moitié du sable utilisé au Maroc est pillé Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a fait dans un avis transmis par son président, Ahmed Rida Chami, au ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, la poursuite du phénomène de « rente » dans l'exploitation des carrières, malgré la loi organique du secteur. Le CESE a affirmé, dans ce sens, que la moitié du sable utilisé dans le Maroc est extraite illégalement du littoral, selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement. Dans cet avis intitulé « Mécanismes d'autorisation et de contrôle d'exploitation des ressources naturelles Cas de l'eau et des carrières », le CESE a souligné la présence d'un manquement flagrant dans les ressources humaines et financières allouées à la surveillance et au contrôle réguliers des carrières, notant que le secteur des carrières est fortement marqué par le poids de l'informel qui se manifeste selon deux cas de figure, à savoir des carrières non déclarées ou des carrières autorisées qui pratiquent la fraude et la sous-déclaration, outre l'exploitation abusive de certaines carrières.