En Algérie, la région et la ville de Tiaret située à 250 km à l'ouest d'Alger manque affreusement d'eau depuis des mois. Elle a connu durant le week-end et donc, le jour de l'Aïd al-Adha, des manifestations et blocages de route sans précédent. Ces évènements ont eu, malheureusement lieu les 16 et 17 juin derniers alors la population attendait des solutions avant la fête de l'Aïd el-Adha que le pantin favori des marionnettes kaki d'Alger avait fermement promis. Bien des moutons égorgés après, force est de constater que bien peu d'eau aura coulé sous le pont à charrettes "Kharrouba" du moins s'il existe encore-. En effet, les habitants de Tiaret protestent toujours contre la grave pénurie d'eau potable qui frappe la ville et environs en organisant des manifestations et des blocages de routes dans la région de Tiaret. Un problème de pénurie d'eau que le président esclave, affranchi des capos d'Alger, avait pourtant promis de résoudre avant l'Aïd al-Adha. La promesse de résoudre la crise de l'eau avant l'Aïd al-Adha était la promesse de plus. Lors du conseil des ministres du 2 juin, un plan d'urgence avait été ordonné. Les ministres ont été envoyés sur place, et un plan a été annoncé. Le ministre des Ressources hydrauliques est revenu le 14 juin pour inaugurer un système d'approvisionnement temporaire, mais les résultats ont été dérisoires. L'eau, une promesse en papier qui coule à sec Depuis sa désignation en décembre 2019, le sénile préféré des capos d'Alger, ne cesse de multiplier les promesses aussi ambitieuses que creuses. Pour les habitants de Tiaret, cette mascarade a atteint son paroxysme les 16 et 17 juin, lorsque des manifestations et des blocages de routes ont éclaté. La cause ? Quitte à la ressasser, une pénurie d'eau potable, un problème que le raïs mal élu avait promis de résoudre avant l'Aïd al-Adha. Mais, il semble que les habitants avaient eu plus de chances de voir des moutons volants que de l'eau couler de leurs robinets pour étancher leur soif. Des images sur les réseaux sociaux sont éloquentes. Routes bloquées par des pierres et barricades improvisées, citoyens exaspérés empêchant le préfet de quitter son bureau à Rahouia, à 40 km de Tiaret. La scène aurait pu faire rire si elle n'était pas si tragique. Depuis mai, les cours d'eau de cette région semi-désertique et le barrage de Bakhedda, unique source d'approvisionnement, sont à sec. Les quelques mesures cosmétiques prises début juin, notamment l'envoi en grande pompe des ministres de l'Intérieur et des Ressources hydrauliques pour présenter un plan « miraculeux », n'ont toujours rien changé. Aucun écho médiatique La situation à Tiaret n'a pas trouvé d'écho dans les médias algériens, bien trop occupés à chanter les louanges au président désigné par les capots d'Alger. Pendant ce temps, les citoyens de Tiaret continuent de faire la queue devant des camions-citernes, espérant quelques litres d'eau pour survivre. Une scène burlesque et tragique qui résume parfaitement la gestion du pays par une junte militaire qui se moque éperdument des besoins de son peuple. Entre Tiaret et les villes voisines de Frenda et Boucheguif, on peut aisément voir sur les réseaux sociaux des vidéos de routes bloquées par des pierres et des barricades improvisées En réalité, la pénurie d'eau n'est que la dernière d'une longue liste de promesses non tenues par les séniles du balcon du Muppets show made in Algeria. Depuis qu'ils partagent le pouvoir après la démission forcée et la mort de leurs prédécesseurs, Abdelaziz Bouteflika, chassé par le mouvement prodémocratie du Hirak et Ahmed Gaïd Salah assassiné par son successeur, les deux lurons s'en donnent à cœur-joie en se montrant plus habile à faire des promesses qu'à les tenir. En 2020, le duo promettait de diversifier l'économie algérienne, de lutter contre la corruption, et de moderniser les infrastructures. Mais, l'économie reste dépendante des hydrocarbures, la corruption est endémique, et les infrastructures tombent en ruines. Un raïs fantoche sous le contrôle de la junte Loin de l'image d'un réformateur, le raïs au nom imprononçable s'est révélé être un maître de la répression sous les ordres de son mentor, le sénile en couches. Les manifestations du Hirak ont été écrasées, les leaders emprisonnés, et la liberté d'expression étouffée. Les promesses de démocratisation se sont évaporées, remplacées par un retour à la peur et au silence forcé. Les rares manifestations, comme celles de Tiaret, sont des bouffées de colère dans un climat étouffant. La réalité est cruelle, le raïs n'est qu'un pion sur l'échiquier des capos. En Algérie, ce sont les militaires qui tiennent les rênes et ne lui en déplaise, le raïs exécute les ordres. Ses promesses ne sont que des discours dictés par la junte, qui dirige le pays d'une main de fer. C'est la junte qui prend les décisions, et la farce se poursuit. Les réformes économiques, sociales et politiques ne voient jamais le jour, car elles n'ont jamais été vraiment voulues par les marionnettistes en uniforme. Malgré un bilan désastreux, le sénile au nom imprononçable est omniprésent dans les médias, inaugurant des projets et participant à des sommets internationaux. Alors que la date de l'élection présidentielle anticipée approche, il ne fait aucun doute que la junte envisage de le maintenir en poste, un fantoche commode qui distrait le peuple pendant que les véritables décisions se prennent en coulisses.