Les relations entre la France et l'Algérie, déjà teintées de tensions historiques, pourraient subir un nouveau coup de froid. Au cœur du problème : la demande pressante du pantin des marionnettistes militaires d'Alger pour la restitution de plusieurs objets précieux (trophées de guerre) emportés en France durant la longue période de colonisation de l'Algérie. Ce rendez-vous diplomatique, "hautement symbolique", semblerait être suspendu au bon vouloir de la restitution de quelques reliques historiques, des trésors nationaux subtilisés ou conquis pendant la colonisation. En effet, dans un élan de bravoure ou de bravade, le président algérien au nom imprononçable, manifestement impatient, agite le spectre de l'annulation de sa visite officielle prévue en France. Il a fait passer un message, on ne peut plus clair à l'Élysée par l'intermédiaire de son bras droit, Boualem Boualem, lors d'une visite discrète à Paris début mai. Il a, via son coursier, fait signifier que la visite d'Etat programmée à Paris fin septembre ou début octobre 2024 pourrait purement être et simplement annulée si ses demandes de restitution ne sont pas satisfaites. Ce geste serait pour lui l'occasion de marquer l'histoire en étant le premier président algérien à récupérer ces précieux biens, un exploit qui lui assurerait « une gloire éternelle » à l'Est d'Éden. Cette façon de faire, le chantage en l'occurrence, est dans la pure lignée des attitudes qu'exercent les deux séniles, côté balcon du Muppets show made in Algeria. Dernière en date, la FAF, la CAF le TAS... ni menaces, ni chantages n'ont pu quoique ce soit pour retourner leur cause perdue en leur faveur tant la situation était limpide et claire comme de l'eau de roche. Mais, revenons au sujet mémoriel qui fâche. Rappelons que le 8 mai, à l'occasion de la journée de la mémoire, le "chef de l'Etat" algérien, mal élu et mal nommé, a insisté sur la nécessité d'aborder la mémoire coloniale avec rigueur et justice, refusant de minimiser les exigences de vérité historique. « Le dossier de la mémoire est central et doit être traité de manière objective, courageuse et juste ». Hugh a-t-il dit. Parmi ces artefacts, les plus symboliques sont sans aucun doute les sabres de l'Émir Abdelkader et le fameux canon Baba Merzoug, capturés et emportés en France comme trophées de guerre. Le canon Baba Merzoug en particulier, saisi dès les premiers jours de la chute d'Alger en 1830 et envoyé à Brest en Bretagne, représente une pièce majeure de la liste quémandée par les deux séniles d'à côté. Rebaptisé « La consulaire » en mémoire de deux consuls français à Alger, ce canon est l'un des trophées les plus valorisés par l'armée française. Face à ces exigences, la position française reste prudente et peu enthousiaste, ce qui exacerbe les tensions. Aucun accord n'a encore été trouvé pour surmonter ces divergences, rendant l'issue incertaine. L'ancienne puissance coloniale est pressée par le régime des capos d'Alger, d'arracher des compromis significatifs, mais des blocages juridiques en France compliquent la situation, nécessitant peut-être une modification législative pour permettre de telles restitutions. Dans ce contexte complexe, le « raïss », candidat à sa propre "re-nomination" (prochaine élection présidentielle algérienne, prévue trois mois plus tôt, fin septembre ou début octobre), semble chercher un équilibre délicat entre affirmer sa position sur la scène internationale sans pour autant exacerber les tensions avec la France lors de sa visite "officielle". Mais, à l'horizon, aucun crédit, cependant, à la balade sur les Champs Élysées que le malheureux semble prêt à reporter, voire à geler temporairement. Et pour cause ! Sa visite d'Etat si d'Etat, il y a, est potentiellement hypothéquée par la présidentielle. Non élu, pardon ! nommé, le pantin, quoique favori des marionnettistes militaires d'Alger, verrait ce statut "de visite d'Etat" disparaitre. Bien mal, alors, lui prendrait de descendre officiellement la plus belle avenue du Monde. Cela dit, en attendant que les conditions favorables soient réunies pour que cette restitution symbolique et historiquement, chargée, se concrétise. Mais, il est un autre point de discorde, la commission bilatérale d'historiens franco-algériens, mise en place pour revisiter l'histoire de la colonisation de l'Algérie par la France (1830-1962). Bien que cette commission ait déjà tenu quatre réunions, la France maintient sa position de ne pas présenter d'excuses formelles, se contentant d'une reconnaissance des faits. Il est comme qui dirait que l'Algérie et la France semblent jouer une pièce tragique à répétition, avec comme dernier acte en date : les menaces d'annulation d'une visite "présidentielle", si Paris ne se plie pas aux exigences mémorielles du couronné. Imaginons un peu la scène : le président mal élu, tel un marchand de tapis du souk d'Aflou, tentant de marchander non pas des babioles, mais le retour d'objets chargés d'histoire et de mémoire. Côté français, la réponse est plus gênée qu'une réception glaciale à l'Élysée un jour de grève générale. En vérité, si l'illustre inconnu réussissait à faire fléchir la France, ce serait un tour de force digne des plus grands illusionnistes politiques. Mais d'ici là, les deux continuent de danser un tango mélancolique, où chaque pas en avant semble accompagné d'un recul prudent.