Peu à peu, le Maroc devient une cible des entreprises étrangères œuvrant dans plusieurs secteurs. La dernière en date, la société chinoise « Zhejiang Hailiang », un acteur majeur dans la production de tubes et de barres en cuivre, prévoit de construire une usine au Maroc d'une valeur de 288 millions de dollars pour la production de matériaux utilisés dans l'industrie des nouvelles énergies, y compris les puces de batteries au lithium, afin de répondre à la demande croissante à travers le monde. L'entreprise chinoise vise à offrir un meilleur service à la clientèle en Europe, en Amérique, au Moyen-Orient et en Afrique grâce à cette nouvelle usine, alors que les tensions géopolitiques posent de grands risques pour le commerce et les chaînes d'approvisionnement, selon une déclaration faite hier mardi à la Bourse de Shenzhen. Zhejiang Hailiang cherche à exploiter les marchés étrangers après une baisse des marges bénéficiaires sur le marché intérieur, avec de plus en plus de restrictions sur les produits chinois en raison des tensions croissantes avec les pays occidentaux. L'entreprise a également annoncé la construction d'une usine de production de plaques de cuivre d'une capacité de 50.000 tonnes en Indonésie l'année dernière. Elle détient également des bases de production aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne, au Vietnam et en Thaïlande. L'usine au Maroc sera en mesure de produire annuellement 50.000 tonnes d'alliages, 35.000 tonnes de tubes, 40.000 tonnes de barres et 25.000 tonnes de puces, une fois la période de construction de 36 mois achevée. Hailiang a déclaré que « le Maroc avait des accords de libre-échange avec de nombreux pays occidentaux, y compris les États-Unis, l'Union européenne et la Turquie, ce qui permettra d'améliorer l'accès à ces marchés ». Elle a également souligné que le projet bénéficiera de coûts de matières premières plus bas grâce à l'abondance de minerai de cuivre en Afrique.