Le vice-procureur général du Roi près la cour d'appel de Casablanca est revenu sur la qualification du principal accusé dans l'affaire du meurtre du jeune Badr de criminel, soulignant que cette qualification ne relève pas de l'insulte ou de la diffamation, comme l'a indiqué sa défense. Le représentant du ministère public a justifié, mardi, l'utilisation de cette description en se référant à des versets du Saint Coran, affirmant que le parquet demeure serein et convaincu que la qualification de l'accusé, connu sous le nom de « Ould Lefchouch (enfant gâté) », de criminel « est évidente dans la situation actuelle au vu du contenu de la vidéo projetée à plusieurs reprises devant le tribunal, outre les éléments de preuve certains qui l'accompagnaient ». Répondant à la défense des accusés, le vice-procureur général du Roi a souligné que le fait de qualifier ces personnes de « criminels » est un droit et ne peut en aucun cas être considéré comme une insulte à leur égard répréhensible, d'autant plus qu'à l'exception d'un seul, ils ont tous un casier judiciaire, et ont été condamnées. Dans sa plaidoirie, le représentant du ministère public a réitéré sa demande de condamner les accusés dans cette affaire à la peine de mort. « Dans ce cas, il n'est pas possible d'être puni d'autre chose que la peine stipulée pour les chefs d'accusation », a-t-il assuré. Pour rappel, cinq individus font l'objet de poursuites dans cette affaire, accusés d'avoir intentionnellement et mortellement percuté la victime, Badr, à l'aide d'un véhicule, un acte tragique largement diffusé sur les réseaux sociaux. Les cinq accusés ont été appréhendés à Laâyoune alors qu'ils tentaient de fuir à l'étranger, environ 35 heures après la perpétration du crime.