Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a condamné « la grave escalade que représente l'attaque à grande échelle lancée contre Israël par la République islamique d'Iran ». L'Iran a lancé samedi soir plus de 200 drones et missiles en représailles à un raid israélien, mené le 1er avril contre une annexe du consulat d'Iran à Damas. D'après un porte-parole de l'armée israélienne, la plupart des menaces aériennes ont été interceptées et neutralisés bien avant d'atteindre leurs cibles. Face à cette situation, le chef de l'ONU a appelé « à la cessation immédiate de ces hostilités », soulignant qu'il est « profondément alarmé par le danger très réel d'une escalade dévastatrice à l'échelle de la région » et a exhorté toutes les parties à faire preuve « de la plus grande retenue pour éviter toute action susceptible de conduire à des affrontements militaires majeurs sur plusieurs fronts au Moyen-Orient ». « J'ai souligné à plusieurs reprises que ni la région ni le monde ne peuvent se permettre une nouvelle guerre », a conclu le Secrétaire général dans sa déclaration à la presse. De son côté, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, a notamment partagé sa préoccupation« par l'évolution de la situation au Moyen-Orient, impliquant le lancement par l'Iran de drones et de missiles contre Israël ». « Les Iraniens ont expliqué leur action dans le contexte de l'article 51 de la Charte des Nations Unies, suite à la récente attaque israélienne contre l'ambassade iranienne à Damas », a-t-il noté, estimant que « la réponse iranienne aggrave la situation de paix et de sécurité déjà tendue et délicate au Moyen-Orient ». Il a ainsi appelé a appelé toutes les parties « à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une nouvelle escalade des tensions dans la région », affirmant qu'il s'agit d'un « moment qui appelle un jugement sage et prudent, au cours duquel les risques sont soigneusement examinés ». « Un cercle vicieux d'attaques et de contre-attaques ne mènera nulle part, mais inévitablement à davantage de morts, de souffrances et de douleur. Le dialogue et la diplomatie sont le seul moyen de résoudre les différends par des moyens pacifiques », a-t-il ajouté. Par ailleurs, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU a été annoncée pour dimanche après-midi à la demande d'Israël. «Nous prévoyons d'organiser la réunion demain à 16 heures» (20h00 GMT), a indiqué samedi aux journalistes un porte-parole de la mission diplomatique maltaise qui assure la présidence du Conseil en avril.