Le célèbre animateur radio Mohamed Bousfiha, plus connu sous le nom de « Momo« , a exposé les défis auxquels la station de radio pour laquelle il officie, « Hit Radio« , est confrontée, révélant ainsi une réalité souvent méconnue du grand public. Selon ses dires, la station est régulièrement la cible de ce qu'il qualifie de « joueurs professionnels« , des individus habiles dans l'art de participer aux concours organisés par la station. Dans son témoignage lors d'un procès pour « vol simulé » diffusé sur les ondes de la même radio, au cours de l'émission « Momo Ramadan Show« , Momo a mis en lumière la présence de deux catégories d'auditeurs : les véritables amateurs de la radio et ceux qui utilisent des subterfuges pour tenter leur chance, notamment en utilisant des cartes d'identité qui ne sont pas les leurs, voire en maîtrisant les subtilités des concours. Devant le juge du tribunal de première instance d'Aïn Sebaâ, lors de cette audience qui s'est déroulée jeudi, Momo a fait remarquer que la présumée victime, poursuivie dans cette affaire, avait déjà été repérée comme étant un participant actif ayant déjà remporté un concours antérieur, jetant ainsi le doute sur la véracité de ses allégations de vol en direct. Il a également évoqué le rôle d'un certain « Amine. S« , suspect dans cette affaire, qui semblait agir comme un instigateur, incitant d'autres individus à contacter la radio et à user de tous les moyens pour décrocher la victoire lors des différents programmes. Momo a fermement nié avoir eu connaissance préalable des participants incriminés, soulignant qu'après un examen approfondi de l'affaire, il semblait clair pour lui que toute l'opération avait été montée de toutes pièces. Concernant l'incident du prétendu vol de téléphone portable, Momo a expliqué que le supposé plaignant était un auditeur assidu de son émission, ce qui laisse penser qu'il aurait pu anticiper sa présence et agir en conséquence, participant même à plusieurs reprises au programme, ce qui jette un voile de suspicion sur ses accusations. Mohamed Bousfiha a souligné que la responsabilité des récompenses et cadeaux revenait à une employée de « Hit Radio« , assurant n'avoir aucun lien direct avec les participants et leur sélection. Lors de cette audience, d'autres suspects ont également contesté les déclarations rapportées dans les procès-verbaux de la police judiciaire, contribuant à rendre l'affaire encore plus complexe. Il est à noter qu'au début du mois de Ramadan, les autorités de Casablanca ont ouvert une enquête suite à une vidéo largement partagée provenant de la station de radio « Hit Radio », où un auditeur affirmait avoir été victime d'un vol pendant son appel à l'antenne, incriminant la sécurité pour son manque de réaction. Sous la supervision du parquet spécialisé, les investigations ont conduit à l'arrestation des individus impliqués dans la mise en scène d'un faux délit, la diffusion de fausses informations susceptibles de perturber l'ordre public via les systèmes informatiques, ainsi que l'outrage à une institution organisée en fournissant de fausses informations. Par ailleurs, Mohamed Bousfiha est poursuivi en liberté par le parquet moyennant une caution de 100.000 dirhams pour sa prétendue implication dans l'outrage et la diffusion de fausses informations. Le verdict est attendu mardi.