Le secrétaire général du PJD mais aussi (et surtout) Chef du gouvernement a réitéré ce matin la position de son parti sur la seconde poursuite judiciaire du dirigeant Abdelali Hamieddine, à propos du meurtre de l'étudiant, dit d'extrême-gauche, Mohammed Aït El Jid Benaïssa en 1993 à l'université Dhar El Mehraz de Fès. Saâd-Eddine El Othmani ferait, selon certains courants du PJD, le minimum syndical dans le soutien à Hamieddine. « Je veux répondre à ceux qui prétendent qu'il y a un désaccord au sein du parti sur la question« , a déclaré Saâd-Eddine Othmani ce matin à l'ouverture du quatrième round du dialogue interne que tient le PJD pour essayer de tirer des conclusions sur la période de blocage gouvernemental ayant conduit au limogeage d'Abdelilah Benkirane, à l'épouqe chargé par le roi de formé un gouvernement. L'Affaire Aït El Jid, qu'on pensait classée, s'est donc imposée dans les discussions du frères. Elle est sur toutes les lèvres, et ils ne pouvaient l'éluder, vu sa remise à l'ordre du jour, en début de semaine par décision du juge d'instruction de la Cour d'appel de Fés, inculpant Abdelali Hamieddine pour « participation à un homicide volontaire« . Primus inter pares, et pas plus Saâd-Eddine El Othmani joue la carte du rassemblent: « Nous sommes unanimes sur la situation. Toutes les institutions du parti. Le Secrétariat a adopté sa position à l'unanimité. Il n'y a pas de doute. Nous comprenons certaines voix qui n'entendent pas les choses comme elles sont. Nous essayons de prédire ce que vous rêvez. Et cela n'arrivera pas« . Et au Chef du gouvernement de revenir sur les mots choisis dans le premier communiqué du parti, quelques heures après l'annonce de la future comparution de Hamieddine devant le tribunal, le lundi 10 décembre. « Le secrétariat général a clairement indiqué sa surprise devant le renvoi du dossier à la chambre criminelle, bien que la dernière diffusion de l'affaire remonte à 1994 et que la décision de justice a également été rendue« , a-t-il déclaré, ajoutant que « par conséquent, le renvoi en justice est légalement et juridiquement incompréhensible . Nous soulignons notre solidarité absolue et avons pris des mesures et nous en prendrons d'autres« . Le minimum syndical Saâd-Eddine El Othmani en virulent défenseur d'Abdelali Hamieddine ? il ne faut, vraisemblablement, pas en rêver non plus. L'actuel chef du PJD réaffirme ses prises de positions, parcimonieuses en l'occurrence, aux antipodes de celles de son prédécesseur Abdelilah Benkirane qui scandait, le 4 février dernier devant la Chabiba, tout aussi exaltée, de son parti: « Nous ne vous livrerons pas notre frère ! « . Avant de rebondir sur les autres sujets à l'ordre du jour,, Saâd-Eddine El Othmani a conclu en saluant « un certain nombre de personnes honorables et intègres qui ont exprimé leur position, notamment des légalistes, des défenseurs des droits de l'Homme et des avocats« .