A la suite des agressions physiques et verbales subies par un certain nombre d'élus du Conseil de la ville de Rabat, représentant les différents courants politiques, des Conseillers accusent directement la maire de la ville, Asmaa Rhlalou, d'en être la commanditaire. Dans un communiqué, des représentants de groupes de trois partis, à savoir le Parti du progrès et du socialisme (PPS), le Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM) et le parti de l'Istiqlal (PI), ont annoncé une conférence presse vendredi. Les élus locaux expliquent dans un document que Hespress FR a consulté, avoir subi des agressions après avoir réclamé la tenue d'une session extraordinaire du Conseil de la ville par le biais d'une demande signée par 63 membres, et qui ont ainsi été agressées par des personnes étrangères audit Conseil et « qui seraient affiliées à Asmaa Rhlalou ». Selon le document, ces personnes ont été « incitées » à s'en prendre aux membres du Conseil, à les accabler de diverses sortes d'insultes, de diffamation, de menaces, et de violence verbale, voire physique dans certains cas. « Ces personnes sont allées jusqu'à agresser physiquement certains conseillers, hommes et femmes », indique le texte, citant à titre d'exemple le conseiller Abdelilah Bouzidi, coordinateur régional du PI et Président de l'arrondissement Agdal-Hay Riyad, qui a « été victime de violences verbales et physiques ». « Nous, présidents des groupes au sein du Conseil de Rabat, exprimons à l'opinion publique locale et nationale, notre ferme dénonciation de ces agissements honteux et de ces événements qui nuisent à l'image du Conseil, et notre vive condamnation de l'agression, de la provocation, des violences et agressions physiques », ont-il écrit, en exprimant leur soutien à Abdelilah Bouzidi. Par ailleurs, les signataires ont indiqué qu'une plainte a été déposée auprès du Procureur du Roi pour engager des procédures judiciaires contre les agresseurs présumés, de même qu'une demande a été introduite auprès du président du tribunal afin d'identifier les personnes accusées de violences et de dévoiler la raison de leur présence au sein du Conseil au moment des faits. Les conseillers, qui affirment déplorer « la situation dans laquelle se trouve le Conseil de Rabat en termes de détérioration et de déclin en raison de la mauvaise gestion de la présidente du Conseil », soulignent l'existence d'« un consensus total entre toutes les composantes politiques, aussi bien la majorité que l'opposition et au sein même du parti auquel appartient la Maire de Rabat (RNI) », rejetant le maintien d'Asmaa Rhlalou à la tête du Conseil de la capitale du Royaume. « A la suite des malencontreux agissements qu'ont dû subir mardi certains conseillers et conseillères de la ville de Rabat pour avoir demandé une session extraordinaire (...) les différentes composantes des groupes politiques au sein du Conseil, vont tenir, vendredi au siège du Conseil, une conférence de presse pour faire la lumière sur ces actes honteux et sur la confusion, l'improvisation et l'insouciance, ainsi que la gestion unilatérale qui ont été les maitres mots au Conseil tout au long de cette période », ont-ils encore annoncé.