Dans un retentissement qui résonne à travers la métropole casablancaise, le spectre de la corruption a de nouveau frappé, cette fois-ci en touchant deux figures notoires de la scène sportive et politique. Aziz Badraoui, propriétaire de l'entreprise gérant les opérations de gestion déléguée dans le secteur de l'hygiène et ex-président du club de football le Raja de Casablanca, a été pris dans les rets de la justice, à la suite d'une opération menée par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ). Appréhendé pour des soupçons de détournement de fonds et d'abus de pouvoir, Badraoui se trouve désormais dans la continuité d'une série d'incarcérations qui ont déjà vu Said Naciri, ancien président du club rival, le Wydad de Casablanca, emprisonné depuis la fin de l'année précédente dans l'affaire dite de "l'Escobar du désert ou le Malien". Cette série noire ne s'arrête pas là. Le président de l'Association des viandes rouges au Maroc, Mohamed Karimine qui a porté la double casquette de maire de Bouznika et de député surnommé "l'Empereur de Bouznika", a également été arrêté dans le cadre de la même affaire. La scène de son interpellation n'est autre que sa chambre d'hôpital au Cheikh Zayd de Rabat, où il était hospitalisé et d'où il a été transféré vers les bureaux de la BNPJ à Casablanca avant d'être déféré devant le Procureur du Roi près la cour d'appel de la métropole économique, Casablanca. Ces arrestations s'inscrivent dans une dynamique de lutte contre la corruption, engagée par les autorités judiciaires, et suggèrent un nettoyage en profondeur des institutions sportives et politiques de la ville et du pays, pour un retour à l'éthique et à la transparence. Aziz Badraoui a été appréhendé par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) ce lundi 5 février 2024. Son arrestation a été confirmée par plusieurs sources alignées sur le sujet. Dans le même fil des événements et à cause commune, Mohamed Karimine, ex-maire de Bouznika et, s'est retrouvé également derrière les barreaux, lié à cette même enquête. Dans un contexte où la lutte contre la corruption devient un impératif national au Maroc, l'arrestation récente d'Aziz Badraoui, ancien président du Raja de Casablanca, et de Mohamed Karimine, ancien maire de Bouznika, marque une nouvelle étape dans cette bataille. Ces arrestations font suite à l'incarcération de Said Naciri, l'ancien président du Wydad de Casablanca, sur des accusations similaires en décembre 2023, un événement qui avait déjà secoué le milieu sportif et politique de la ville. Mohamed Ghalloussi, le président de l'Association marocaine de protection des deniers publics, explique que l'arrestation de ces personnalités politiques et sportives a été initiée sur les instructions du procureur général du roi près la cour d'Appel de Casablanca. Ghalloussi salue cette initiative, la considérant comme un signe encourageant dans la poursuite de la lutte contre la corruption et les abus de pouvoir qui ont pris racine dans le tissu institutionnel du pays. Pour Ghalloussi, l'efficacité de ces mesures dépendra de la capacité des autorités à saisir et éventuellement confisquer les biens et fonds acquis illicitement par les personnes reconnues coupables. Il souligne que la stabilité et le prestige de l'État marocain sont intrinsèquement liés à sa disposition à protéger ses institutions contre la corruption, à tenir les corrupteurs responsables de leurs actes et à criminaliser l'enrichissement illicite. Ghalloussi insiste sur le fait que le travail des services de sécurité et de l'autorité judiciaire est fondamental et doit continuer sans relâche, avec rigueur et intégrité, sans discrimination ni sélectivité. Il est impératif que cette action s'étende à toutes les régions du pays pour assurer une lutte efficace contre la corruption et l'impunité, empêchant ainsi les réseaux de corruption de prendre le contrôle des institutions de l'État et de les utiliser à des fins criminelles.