Dans une ère où les fins coïncident avec de nouveaux commencements, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) semble se tenir à la croisée des chemins, marquant potentiellement la fin d'une époque dominée par Abdellatif Ouahbi. À l'aube de sa cinquième conférence nationale, le parti s'apprête à élire un nouveau secrétaire général, tournant ainsi une page importante de son histoire politique, teintée tant par l'opposition que par la gouvernance. Cette transition intervient dans le sillage de l'affaire retentissante dite « Escobar du Désert », qui a secoué l'opinion publique marocaine et jeté une ombre sur le parti, éclaboussé par des accusations criminelles graves à l'encontre de ses dirigeants. Cet événement, loin d'être isolé, semble être le symptôme d'un mal plus profond, révélant les failles d'une formation politique autrefois vue comme le bastion de la modernité et de l'intégrité. Cette rocambolesque affaire qui a défrayé toutes les chroniques a fait l'effet d'un séisme sur la scène politique marocaine, révélant les failles béantes d'un parti jadis vanté pour son élan vers la modernité et la transparence. Le PAM, qui se voyait en phare de la politique marocaine, semble s'être échoué sur les récifs de l'illégalité et de la corruption, sous le règne ambigu de son secrétaire général, Abdellatif Ouahbi, qui, dans une ironie du sort cruelle, est aussi le gardien de la balance de la justice du Royaume. La révélation de l'implication de figures du parti dans des activités criminelles dans le cadre de l'affaire « Escobar du Désert » a porté un coup fatal à l'image du PAM. La comparaison avec le célèbre baron de la drogue colombien n'est pas anodine : elle souligne la gravité et l'ampleur du réseau de corruption et de narcotrafic qui semble s'être tissé au sein même des structures du parti, et par extension, dans des arcanes étatiques. Le PAM, déjà ébranlé par les révélations, doit désormais affronter l'indignation publique et la déception de ses électeurs. Le PAM, qui devait incarner l'alternative moderne à une politique vieillissante, est dorénavant perçu comme un nid de vipères, où les serments d'intégrité se sont dissous dans les sables du désert de la moralité politique. Abdellatif Ouahbi, jadis héraut de la justice, se trouve maintenant dans la position peu enviable de celui qui doit justifier les écarts de son parti et, paradoxalement, de son ministère. L'affaire « Escobar du Désert » ne se contente pas de tacher le PAM ; elle éclabousse de plein fouet l'institution judiciaire, suscitant une vague de scepticisme quant à l'intégrité de ceux chargés de faire respecter la loi. Dans ce contexte, la cinquième conférence nationale du PAM, qui devrait ouvrir un nouveau chapitre le "Tracteur" se présente plutôt comme un requiem pour une époque révolue. La nécessité de tourner la page de Ouahbi, s'impose avec une urgence palpable, comme pour éloigner le spectre d'une période où les frontières entre le politique et le criminel semblaient dangereusement poreuses. Les voix s'élèvent, parmi lesquelles celle de Fatima-Zahra El Mansouri, envisagée comme la candidate de la rédemption, la nouvelle égérie d'un parti désireux de laver l'affront de son passé. Cependant, il est légitime de se demander si l'élection d'un nouveau secrétaire général suffira à redorer le blason terni du PAM ou si les stigmates laissés par l'affaire « Escobar du Désert » ou le "Malien" sont indélébiles. Sur le front politique, la présidente actuelle du conseil national du PAM est sollicitée par les membres du parti pour candidater au poste de secrétaire générale lors du prochain congrès prévu début février 2024. Bien que sensible à cet appel, elle se montre prudente et hésite à se précipiter dans la bataille électorale. El Mansouri, cofondatrice du PAM, jouit d'une légitimité politique indéniable pour prendre la relève. Reconnue pour son franc-parler, son énergie, sa jeunesse, et riche d'une expérience en tant que ministre et ancienne mairesse de Marrakech, cette figure emblématique pourrait bien redéfinir les contours d'un parti « élitiste » en quête d'un ancrage populaire plus profond, en vue de conquérir le pouvoir en 2026. Elle incarne l'espoir d'un PAM rajeuni, débarrassé des chaînes de son histoire tumultueuse. Les jours à venir détermineront si le PAM saura se reconstruire sur les cendres de son échec, ou s'il continuera de naviguer dans les eaux troubles de la politique marocaine, tel un navire fantôme errant sans capitaine. Entre-temps, le public observe, entre cynisme et espérance, le dénouement de cette saga politique, qui pourrait bien être le dernier acte d'une tragédie moderne. Les convictions se cristallisent donc, autour de la figure de Fatima-Zahra El Mansouri, envisagée comme le symbole d'un renouveau, porteuse d'une vision purifiée et éloignée des batailles internes qui ont terni l'image du parti. Elle incarne l'espoir d'un PAM rajeuni, débarrassé des chaînes de son histoire tumultueuse. Reste à savoir si Ouahbi saura se retirer avec dignité, reconnaissant implicitement son rôle dans les travers du parti et laissant place à une nouvelle génération débarrassée des stigmates du passé. L'heure est peut-être venue pour le PAM de se réinventer. Aux dernières nouvelles, le secrétaire général du PAM, aurait exprimé sa volonté de continuer à la tête du parti pour un second mandat, au cas où un nom pour lui succéder ne se dégagerait pas, avant la date de la prochaine conférence nationale prévue en février prochain.