Le parlementaire RNIste, et président du Conseil municipal de Ksar El-Kebir, Mohamed Simo, comparait ce mardi, aux côtés de 12 fonctionnaires de la commune, devant le juge d'instruction du tribunal des crimes financiers de Rabat, a appris Hespress de sources bien informées. Selon les informations obtenues par le journal, les charges concernent l'attribution d'un marché lors de la mandature précédente, et qui n'avait pas respecté les conditions et normes requises, selon des activistes sur Facebook et des membres de l'opposition. Le juge d'instruction a entendu les 12 employés du conseil, tandis que le président Mohamed Simo devrait être le dernier à être auditionné dans cette affaire, ont ajouté les mêmes sources, qui ont précisé que le parquet a requis des poursuites en état de liberté, mais la décision finale revient au juge d'instruction qui devrait en faire part ce mardi soir après avoir entendu Simo. Par ailleurs, des sources locales ont indiqué que l'ouverture de la procédure est intervenue suite à une plainte déposée en 2021 par un groupe d'activistes civils et d'acteurs associatifs de la ville de Ksar El-Kebir, contre le président du conseil, pour « corruption et dilapidation de deniers publics ». La plainte contre Simo porte, ainsi, sur des irrégularités liées à son mandat précédent à la tête du Conseil de Ksar El-Kebir, dont l'affaire de la salle couverte, le litige autour d'un lot de terrain, et la route d'Ouled Hmaid. Des sources proches du parlementaire controversé ont, pour leur part, assuré que l'affaire était « vide de tout sens et s'inscrit dans un cadre de conflit politique », soulignant qu' »Simo est innocent de toute accusation liée à la corruption ». Selon elles, les parties derrière cette plainte « tentent d'exploiter le contexte actuel pour porter atteinte à l'image du président ».