Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté ce lundi lors d'une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, les détails de l'offre de l'aide sociale directe. Après avoir détaillé les mesures relatives à la mise en oeuvre de ce programme d'aide dont le budget global s'élèvera à 25 milliards de DH (MMDH) en 2024, puis 29 MMDH à partir de 2026, Akhannouch a indiqué que ce budget s'ajoute aux 10 MMDH alloués par l'Etat annuellement à la généralisation de l'AMO aux familles en situation de pauvreté et de précarité. L'ensemble de ces allocations, a-t-il dit, représenteront un budget total de 40 MMDH à l'horizon 2026, portant sur les deux volets de la généralisation de la protection sociale (couverture médicale et aide sociale directe). Tout cela nécessite financement. En ce sens, Akhannouch a expliqué que l'Exécutif a pris une série de mesures en vue de réunir les financements de ce programme, en mobilisant 20 MMDH sur les trois prochaines années à partir des ressources propres de l'État, 6 MMDH des revenus d'imposition relatives à la participation sociale solidaire sur les bénéfices et les revenus des entreprises, outre les recettes fiscales relatives à la mise en œuvre de la contribution libératoire au titre des biens et des avoirs originaires de l'étranger. En outre, une enveloppe de 15 MMDH sera mobilisée à travers la rationalisation et le regroupement et la réallocation de crédits budgétaires alloués à des programmes d'aide antérieurs, ainsi que 9 MMDH issus de la réserve du Fonds national de cohésion sociale au titre de 2024 et la mobilisation de 12 MMDH progressivement à l'horizon 2026, après un trimestre du début de versement de l'aide sociale directe, à travers la réforme progressive de la Caisse de compensation, conformément aux dispositions de la loi-cadre relative à la protection sociale. Il a, par ailleurs, souligné qu'au terme du versement par le gouvernement des allocations d'aide directe dès décembre 2023, l'Exécutif va allouer la marge résultant de la réduction progressive (entre 2024 et 2026) du soutien de la compensation, afin de compléter le financement du chantier de généralisation de l'aide sociale directe au profit des familles. Il a cet égard assuré que le montant de l'aide sociale directe dépassera la valeur de réduction relative du soutien de la Caisse de compensation (sur le butane, sucre...), et ce dans un souci d'équité envers les familles méritant l'aide.