Israël a bombardé, dans la nuit de samedi à dimanche, la bande de Gaza après avoir annoncé l'intensification de ses frappes en préparation d'une invasion terrestre, après deux semaines d'une guerre déclenchée par l'attaque du mouvement Hamas. Les États-Unis ont parallèlement annoncé le renforcement de leurs moyens militaires dans la région pour y prévenir un embrasement généralisé. Selon le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, au moins 55 personnes ont été tuées dans le territoire dans la nuit de samedi à dimanche. « Dès aujourd'hui, nous allons augmenter les frappes » sur la bande de Gaza, a prévenu samedi le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, le but étant selon lui de « réduire les risques pour nos forces dans les prochaines étapes » du conflit. De son côté, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, qui a passé, samedi, ses troupes en revue, a eu ces mots: « Nous allons entrer dans Gaza, nous allons le faire pour un but opérationnel, détruire les infrastructures et le Hamas, et nous allons le faire de manière professionnelle ». Des appels à une trêve entre Israël et le Hamas palestinien pour permettre l'entrée de l'aide à Gaza ont été lancés au « Sommet pour la paix » en Égypte, où le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé à agir vite pour mettre fin « au cauchemar ». Les négociations ont achoppé sur deux points, selon eux: d'une part, « les pays occidentaux voulaient une condamnation claire du Hamas », dont l'attaque le 7 octobre contre Israël a déclenché une guerre ayant fait 1.400 morts dans ce pays. De l'autre, ils réclamaient « un appel à la libération des otages », quelque 200 personnes enlevées durant l'attaque par le Hamas. Les pays arabes ont refusé d'inscrire ces points et le sommet s'est soldé par un communiqué de la présidence égyptienne dénonçant « une scène internationale qui a révélé ces dernières décennies son incapacité à trouver une solution juste et durable à la question palestinienne ».