Comme prévu, Asmaa Rhlalou, maire de la capitale Rabat, n'a pas pu tenir la session d'octobre après que la majorité des conseillers ont boycotté la réunion. Une situation qui a poussé la présidente du Conseil à ajourner la session en raison de la faute du quorum, avec la perspective d'envoyer des convocations aux conseillers pour assister aux prochaines séances. Un autre coup dur pour la maire de Rabat. Asmaa Rhlalou a été accueillie aujourd'hui à la première séance de la session d'octobre par des sièges vides. Cette absence des conseillers révèle une fin imminente de son parcours. Malgré la succession des tirs, Rhlalou semble porter un pare-balle et a annoncé qu'elle ne présenterait pas sa démission et continuerait à exercer ses fonctions au service des habitants de Rabat. Depuis le début de son mandat, il y a deux ans, la maire de Rabat a enchaîné les polémiques. Des sources fiables ont rapporté que 71 conseillers ont boycotté la première séance de la session d'octobre, appartenant au Rassemblement National des Indépendants (RNI), au Parti de l'Istiqlal, Authenticité et Modernité (PAM), l'Union Socialiste, à la Fédération de la Gauche et au parti Justice et Développement (PDJ). Par contre, selon les mêmes sources, quelque 10 conseillers ont assisté à la séance, dont 3 appartiennent au RNI, 4 conseillers au Mouvement Populaire, deux conseillers à l'Union Socialiste et un conseiller au Parti Libéral. Dans son discours, la maire a regretté l'absence de quorum, qui l'a obligée à ajourner la séance à une autre, ajoutant qu'elle verrait si elle assistait au même boycott, après quoi une troisième séance aurait lieu avec les participants. Elle a ajouté que la présidente « n'abandonnera pas les habitants de Rabat qui lui ont accordé leur confiance, et elle ne démissionnera pas de son poste, quoi que fassent ceux qui ne veulent pas de l'intérêt de la capitale ». Après que les membres de la Commission du Budget du Conseil de Rabat avaient refusé de discuter le projet de 2024 avant d'avoir apporté tous les documents liés aux opérations de décaissement, ce budget est désormais menacé d'un nouveau « blocage » après que la maire Asmaa Rhlalou n'a pas pu contenir la crise au sein de son parti RNI, et au sein de la majorité. Comme réponse, les conseillers de l'équipe du RNI ont publié une photo de tous les éléments du parti après la réunion pour répondre aux allégations du maire selon lesquelles il y aurait eu une scission entre eux et pour confirmer qu'ils sont soudés malgré les tentations et les pressions exercées pour créer de la zizanie au sein du parti. Les sources ont ajouté que la tendance dominante parmi les factions de la majorité et de l'opposition est de boycotter les séances et de voter pour le rejet du projet de budget, en attendant que d'autres mesures soient décidées. Des sources bien informées ont révélé que le président du RNI et chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a donné son feu vert aux conseillers du parti pour tourner la page de la maire après l'escalade du différend entre la maire de Rabat et l'équipe même du RNI au sein du conseil de la ville. Lâchée par ses ex-partisans, Asmaa Rhlalou demeure devant une impasse surtout avec les nouvelles voix qui se hissent et qui revendiquent un nouveau groupe du parti de la Colombe sous la houlette de Said Tounarti.