A peine quelques heures après l'annonce officielle, dans la nuit, de la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba à l'élection présidentielle, des militaires ont fait irruption sur le plateau de la télévision d'Etat déclarant avoir « mis fin au régime en place ». Réélu pour un troisième mandat lors du scrutin de samedi avec 64,27% des suffrages exprimés, selon les données de l'autorité nationale en charge du scrutin annoncées mercredi, Ali Bongo se retrouve plongé dans une crise avec une douzaine de militaires. La famille du président gabonais qui dirige le pays depuis 14 ans, a déclaré mercredi que le sort de Bongo était inconnu après le coup de force militaire de Libreville. Ce groupe de militaires gabonais dont certains font partie de la garde présidentielle, se sont inspirés du cas du Niger pour faire un coup de force au Gabon. Dans leur communiqué lu à la télévision nationale Gabon24 abritée au sein de la présidence, ils annoncent la fermeture des frontières jusqu'à nouvel ordre, le rétablissement d'internet coupé pendant trois jours pour éviter les fakes news. « Les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre » a déclaré un de ces militaires disant s'exprimer au nom d'un « Comité de transition et de restauration des institutions ». Les réactions internationales n'ont pas tardé à se faire entendre au sujet de ce « coup de force » des militaires n'acceptant pas les résultats des suffrages. La France suit « avec la plus grande attention » la situation au Gabon où un coup d'Etat a visé mercredi le régime du président Ali Bongo, a déclaré mercredi la Première ministre Elisabeth Borne devant des ambassadeurs français. La Chine a appelé mercredi « les parties concernées » au Gabon à « garantir la sécurité » du président Ali Bongo, après le coup d'Etat militaire survenu dans ce pays d'Afrique centrale riche en pétrole. « La Chine suit de près l'évolution de la situation au Gabon et appelle les parties concernées à agir dans l'intérêt du peuple gabonais [...], au retour immédiat à l'ordre normal, et à garantir la sécurité personnelle d'Ali Bongo », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.