La Chambre criminelle de première instance chargée des crimes financiers à la Cour d'appel de Casablanca a rendu une décision historique en annulant le procès-verbal de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dans l'affaire du célèbre plasticien, Hassan Tazi, qui était en détention provisoire pour trafic d'êtres humains. Sous la présidence du juge Ali Tarchi, la Chambre a prononcé ce vendredi l'annulation du procès-verbal de la BNPJ, tandis que les autres plaidoiries ont été reportées à une date ultérieure. Les demandes de mise en liberté provisoire déposées par la défense du plasticien, ainsi que celles de sa femme, de son frère et de deux autres femmes, ont été rejetées par la Chambre. L'avocat du chirurgien plasticien, M'barek Meskini, a qualifié la décision d'annuler le procès-verbal de la BNPJ de « décisive et de grande avancée dans l'affaire ». Dans une déclaration à Hespress, il a exprimé sa confiance en la justice marocaine. « Cette décision nous donne une impression préliminaire que la justice fait son travail et que nous avons affaire à une cour en laquelle nous avons confiance. Nous apprécions positivement l'audace de la cour qui a statué pour l'annulation du procès-verbal de la Brigade nationale« , a-t-il dit. Un membre de la défense a ajouté qu'ils espéraient la libération de leur client, Hassan Tazi, également connu sous le nom de « médecin des pauvres« . Cependant, la défense va faire appel de la décision concernant la mise en liberté, bien que satisfaite du volet formel concernant l'annulation du procès-verbal. Lors de la séance de jeudi, qui a duré de longues heures, la défense a souligné que les accusés en détention n'avaient pas été informés des accusations qui pesaient sur eux au moment de leur arrestation, ce qui constitue une violation des dispositions de l'article 24 du Code de procédure pénale. En soulignant l'importance de la notification des accusations aux accusés, l'avocat M'barek Meskini a fait remarquer que cela est nécessaire pour qu'ils puissent être conscients de ces accusations et ainsi savoir comment se défendre, d'autant plus que le législateur leur a accordé le droit même de mentir ou de se taire. Ainsi, la juridiction en charge de l'affaire a décidé de convoquer un demandeur de droit civil pour la prochaine audience, prévue le 21 septembre prochain.