Le secteur automobile au Maroc connaît une croissance significative ces dernières années. Le pays a mis en place une politique industrielle ambitieuse visant à développer le secteur automobile et à en faire l'un des principaux moteurs de son économie. A ce propos Ryad Mezzour, lors de la séance délicate des questions orales au Parlement de ce lundi, a indiqué que le secteur automobile au Maroc connaît une croissance dynamique grâce aux investissements étrangers, aux incitations gouvernementales et à l'intégration locale. Le pays continue de renforcer sa position en tant que hub régional de l'industrie automobile et s'engage dans la transition vers des véhicules plus écologiques. « Le secteur emploie 230.000 personnes et ses exportations ont totalisé 111 milliards de DH l'année passée et devraient atteindre 138 milliards lors de l'exercice actuel soit une hausse de 20%. « Le secteur de l'industrie automobile s'enrichira bientôt de nouvelles usines. Une soixantaine d'unités, à différentes phases de leur construction, seront bientôt en activité et viendront s'ajouter aux 260 usines déjà opérationnelles, a-t-il déclaré en réponse au député du PI, Mohamed El Hafed du Groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme ». Ce dernier, un élu de Sidi Kacem, tout en félicitant la politique adoptée a demandé au ministre de développer ce secteur dans des villes et régions et dans un petit élan d'humour a eu cet expression « une usine à Sidi Kacem serait la bienvenue, ne serait-ce que pour la production de calendres ferait énormément de bien à la ville ». Ce à quoi le ministre de l'Industrie et du commerce a répondu qu'il n'y avait pas à s'inquiéter, le secteur de l'automobile est en train de s'étendre à d'autres zones du Royaume que celles connues. Il est en train de se développer dans des villes comme Oujda, Tiflet, Agadir..., et il se rapproche de Sidi Kacem dans sa seconde phase. Cela dit, Ryad Mezzour a indiqué que l'Intégration locale est sur la bonne voie, dans le secteur automobile qui est à coup sûr le domaine le plus prometteur quant à la création d'emplois. En réponse à la question d'un député RNiste concernant « la situation de l'industrie du textile », le ministre a affirmé qu'il existait plus de 1.600 sociétés opérant dans le secteur, générant un chiffre d'affaires total de 60 milliards de DH. Selon le ministre, le secteur du textile a enregistré 44 milliards de DH d'exportations en 2022 contre 36 milliards de DH en 2018 ce qui constitue un record en la matière soit une hausse de 8 milliards malgré les impacts de "Dame Covid". Ryad Mezzour a en outre indiqué que 173 projets d'investissement sont actuellement à l'étude pour se mettre à niveau du marché international. Ces perspectives, que ce soit pour l'un ou l'autre, répondent à la dynamique voulue par la tutelle pour ces secteurs de l'industrie et particulièrement celui de l'automobile. Cela s'illustre par les usines d'assemblage de voitures que le Maroc abrite et appartenant à de grandes marques internationales. Des constructeurs tels que Renault, PSA (Peugeot-Citroën), Ford et Volkswagen ont établi des partenariats avec des entreprises marocaines pour produire des véhicules dans le Royaume. La Zone franche automobile n'est pas en reste, elle stimule également l'investissement étranger, le Maroc ayant créé en cela des zones franches automobiles, notamment la « Tanger Automotive City » et la « Atlantic Free Zone ». Ces zones accordent des incitations fiscales et logistiques attractives aux entreprises du secteur automobile. On n'occultera guère que le Royaume est devenu un hub régional pour la sous-traitance automobile. De nombreuses entreprises internationales ont établi des partenariats avec des fournisseurs marocains pour la production de pièces et de composants automobiles. En outre, le Maroc exporte une grande partie des produits de véhicules sur son territoire vers l'Europe, notamment la France et l'Espagne. Les exportations de voitures marocaines ont connu une croissance significative ces dernières années, d'ailleurs Ryad Mezzour n'a pas manqué de le rappeler fièrement devant la Chambre des représentants ce lundi. On conclura avec l'énergie verte, le Royaume est également engagé dans la transition vers des véhicules plus respectueux de l'environnement. Le Maroc est en avance sur des concurrents en la matière, il encourage l'adoption de voitures électriques et met en place des infrastructures de recharge pour soutenir cette transition.