Le régime algérien prépare une nouvelle salve d'attaques médiatiques contre la France pour faire monter la pression et obtenir un maximum de concessions en vue de la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune, à Paris. Une institution en particulier est dans le viseur de l'Algérie: La direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) et son patron, l'ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié. Plusieurs sources médiatiques ont révélé que l'Algérie était en préparation d'articles contenant de graves accusations contre la France. La première s'est manifestée par la fake news voulant associer le Maroc, la France et Israël à une supposée « réunion de complot contre l'Algérie ». Sauf qu'en dépit de la gravité des accusations portées, Alger n'a ni rappelé son ambassadeur à Paris ni convoqué l'ambassadeur français à Alger, et n'a pas rompu ses relations diplomatiques avec la France, ce qui signifie qu'il est question d'une fake news. Si le Maroc et Israël ont été mêlés à la première histoire, en réalité c'est la France qui est visée. Et la raison de cette campagne revient au refus de la France de répondre par l'affirmative à toutes les exigences et concessions demandées par l'Algérie lors d'un déplacement officiel du président Tebboune à Paris, qu'il veut comme outil majeur de communication pour lancer sa campagne électorale en vue des élections présidentielles algériennes en 2024. « La presse algérienne diffusera dans les jours à venir des contenus colportant des accusations gravissimes contre la DGSE (les services de renseignements extérieurs français) », a indiqué le média Maghreb intelligence, ajoutant des précisions sur la nature de ces accusations, « complot ourdi avec les Marocains et Israéliens, soutien logistique aux opposants algériens exilés en France, manœuvres machiavéliques pour torpiller les intérêts algériens en Europe et en Afrique ». Le régime militaire algérien vise essentiellement les renseignements extérieurs français et leur chef Bernard Emié, ancien ambassadeur de France en Algérie. Selon la même source, « l'ensemble des composantes du régime algérien soupçonne Emié d'être à l'origine tous les blocages empêchant la France d'apporter un soutien franc ou infaillible à l'Algérie ». Pour les généraux algériens, ce serait cette institution qui empêcherait Emmanuel Macron de répondre à toutes les demandes algériennes et réaliser son projet de réconciliation. La DGSE, selon le récit algérien, voudrait que le président français prenne ses distances du pouvoir algérien. D'ailleurs, tous les malheurs de l'Algérie sont attribués à cette institution dirigée par Bernard Emié et l'Etat profond français. Le régime algérien voudrait créer une énième crise avec la France en faisant croire que le problème serait la DGSE afin d'obtenir des concessions de Paris pour montrer sa bonne foi. Une stratégie de manipulation rusée mais qui ne semble pas marcher pour le moment. En effet, l'ancien ambassadeur français en Algérie, Xavier Driencourt, croit qu'il faut, au contraire corser les choses pour les Algériens et arrêter le régime des passe-droits que l'Algérie prend pour acquis. Le diplomate a appelé la France à suspendre l'accord du 27 décembre 1968 concernant les passes droits et avantages offerts aux Algériens qui voyagent et s'installent en France.