Attirer les étudiants étrangers est devenu une priorité pour la France, qui cible donc les pays anglophones d'Afrique et d'Asie. Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé son intention de simplifier les procédures de visa, de réformer les frais de scolarité et de renforcer les cours d'anglais dans les universités françaises afin de doubler le nombre d'étudiants étrangers au cours de la prochaine décennie. En dévoilant les nouvelles mesures lundi, le Premier ministre a déclaré dans le cadre des rencontres universitaires de la Francophonie à Paris, que l'augmentation du nombre d'étudiants étrangers dans le pays contribuerait à renforcer l'influence française à l'étranger. La France est la première destination étudiante du monde non anglophone, mais se classe derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie. Le nombre d'étudiants étrangers dans les universités françaises a diminué de 8,5% entre 2011 et 2016 et le pays a été confronté à une concurrence accrue de la part de l'Allemagne, de la Russie, du Canada et de la Chine, a annoncé le bureau du Premier ministre. Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce lundi , que les frais d'inscription à l'université des étudiants extra-européens augmenteraient dès la rentrée prochaine. Environ 100.000 étudiants seraient concernés. L'idée est de contrer la désaffection des étudiants étrangers dans les universités et grandes écoles françaises en donnant un signal de qualité de la formation. Aujourd'hui, les étudiants hors de l'Union Européenne paient les frais d'inscription classiques de quelques centaines d'euros. La réforme gouvernementale prévoit qu'une partie d'entre eux paie des frais d'inscription plus élevés », jusqu'à un plafond d' »un tiers du coût réel », selon la note conjointe de Matignon, du Quai d'Orsay et du ministère de l'Enseignement supérieur. Ces étudiants devront donc payer 2.770 € par an en licence et 3.770 € en master et doctorat. Ce qui représente « seulement, un tiers du coût réel » de ces formations. « Cela signifie que la France continuera à subventionner les deux tiers du coût de leurs études », a déclaré Philippe. « Et les frais resteront bien en dessous des 8 000 à 13 000 € facturés par les Néerlandais ou des dizaines de milliers de livres sterling payées en Grande-Bretagne », a-t-il ajouté. Les syndicats étudiants grondent En parallèle, les programmes de bourses et d'exonérations au bénéfice « seront considérablement renforcés », précise ce document sans fournir de critères. Les étudiants de l'Union Européenne continueront quant à eux à payer les mêmes droits que les étudiants français, conformément aux règles européennes. Les syndicats étudiants dénoncent déjà la mesure, jugée « inacceptable » par la FAGE ou encore l'UNEF. Cette dernière considère que cela reviendrait à augmenter les frais d'inscription Selon une dépêche @afpfr qui cite une note interne de @gouvernementFR, celui-ci envisagerait d'augmenter les frais d'inscription pour les étudiant.e.s extracommunautaires. C'est une décision inadmissible et nous demandons au Gouvernement d'y renoncer ! pic.twitter.com/2JlXIZwzXP — UNEF (@UNEF) November 16, 2018 Avec plus de 300.000 étudiants accueillis chaque année, la France continue d'être le quatrième pays d'accueil des étudiants étrangers dont près de 40.000 marocain.