La Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc a annoncé son entière implication dans une campagne nationale de lutte contre la vente de médicaments hors officines. En effet, la profession craint notamment pour la santé publique eu égard aux principes actifs contenus dans lesdits médicaments qui, consommés sans accompagnement et sans conseils peuvent avoir des conséquences dommageables pour la santé. Aussi et afin de préserver la sécurité sanitaire du pays et l'image exemplaire du secteur du médicament dans le Royaume, compte tenu de la dispensation de médicaments en dehors des institutions judiciaires dans certaines régions, la Confédération dans un communiqué, a appelé tous les commerces qui s'autorisent ces transgressions légales à se rétracter de ces agissements incriminés par la loi. La Confédération a indiqué qu'elle s'est constituée partie civile dans l'affaire de « Tamanar (région d'Essaouira) où des médicaments étaient commercialisés illégalement et hors officines en dehors de son champ d'application légal, ce qui est considéré comme une violation flagrante de la loi 04-17 en tant que code du médicament et de la pharmacie, explique le communiqué. Le document souligne en outre que cela survient comme une interaction des autorités avec le précédent périodique délivré par le Ministère Public pour combattre et interdire la vente et la commercialisation illégale de médicaments et de produits pharmaceutiques non médicamenteux. Ce qu'elle considère comme une usurpation d'identité de la profession de pharmacien qui est un crime puni par la loi marocaine. En effet, certains individus malveillants profitant de "déserts médicaux" si l'on peut dire et notamment en milieu rural s'adonnent lucrativement à cette activité en usurpant les professionnels. Par ailleurs, la Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc, a remercié les services la Gendarmerie Royale à "Tamanar" et du Parquet à Essaouira et a loué leur réactivité et leur professionnalisme sur ce dossier qui menace la stabilité de la pharmacie et la santé des citoyens. Elle a indiqué également que la profession de pharmacien au Maroc ne peut être pratiquée que selon des conditions, après avoir reçu les autorisations des autorités compétentes selon les lois en vigueur dans le Royaume. La Confédération des Syndicats Marocains des Pharmaciens a souligné l'importance du respect de la déontologie légale. A cet égard, Mohamed Hbabi, Président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, a déclaré à Hespress que "les autorités ont arrêté le propriétaire du magasin de commerce qui vendait des médicaments illégalement. Cela remet en question ses activités commerciales qui présentaient un danger pour les citoyens en raison du manque de respect pour conditions de stockage". Le Président a souligné que "les médicaments ont des caractéristiques spécifiques que seuls les médecins et les pharmaciens connaissent". Hbabi a ajouté, dans sa déclaration, que "le législateur a défini la voie légale pour la vente de médicaments en un parcours en trois étapes. Les médicaments sont commercialisés de l'usine au distributeur et de ce dernier au pharmacien, ou directement de l'usine au pharmacien". "Au-delà, pratiquer l'automédication hors pharmacies est une vente illégale de médicaments en dehors des voies législatives spécifiques, et donc, le médicament est considéré comme contrefait selon les lois nationales. Ce qui entraîne la poursuite de la personne concernée conformément au droit pénal", conclut notre interlocuteur.