La Direction du médicament et de la pharmacie vient d'émettre une circulaire énonçant des mises en garde à l'encontre des fraudeurs qui opèrent sur toute la chaîne de distribution des médicaments. Le ministère de la Santé veut maîtriser le circuit de distribution des médicaments. Sa Direction du médicament et de la pharmacie vient de diffuser une nouvelle circulaire aux différents intervenants du secteur pharmaceutique, dans laquelle elle explicite le circuit de vente et les différents acteurs du réseau. Pour les professionnels de la santé, la circulaire vise également à lutter contre la prolifération des circuits parallèles et du trafic de médicaments et à mettre ainsi un terme à la vente des produits médicamenteux hors circuit légal. « La vente de vaccins par des pédiatres est légion. On retrouve également des associations qui vendent des médicaments à des patients alors qu'ils devraient s'en procurer auprès des pharmacies. Certains grossistes vendent des médicaments à des particuliers alors que c'est interdit par la loi. Attendus par les pharmaciens depuis 2006, date de promulgation du code du médicament et de la pharmacie, les décrets d'application fixant le circuit de vente des médicaments ne sont pas encore publiés. La circulaire vient ainsi combler ce vide juridique pour rappeler aux professionnels la réglementation en vigueur à ne pas transgresser », dénonce un professionnel. « Cet écrit attendu par les pharmaciens et leur fédération vient rappeler les dispositions relatives à la vente en gros des médicaments prévues par la loi 17-04 qui sont régulièrement transgressées. Cette circulaire vient donc à la rescousse de la loi 17-04 », renchérit Abderrahim Derraji, pharmacien et fondateur du site pharmacies.ma. Attendus par les pharmaciens depuis 2006, date de promulgation du code du médicament et de la pharmacie, les décrets d'application fixant le circuit de vente des médicaments ne sont pas encore publiés. La circulaire vient ainsi combler ce vide juridique pour rappeler aux professionnels la réglementation en vigueur à ne pas transgresser », dénonce un professionnel. « Cet écrit attendu par les pharmaciens et leur fédération vient rappeler les dispositions relatives à la vente en gros des médicaments prévues par la loi 17-04 qui sont régulièrement transgressées. Cette circulaire vient donc à la rescousse de la loi 17-04 », renchérit Abderrahim Derraji, pharmacien et fondateur du site pharmacies.ma. La Direction du médicament et de la pharmacie interdit aux pharmaciens d'officines d'accorder des remises à leurs clients. Dans sa circulaire, elle souligne que la vente au détail des médicaments ne peut se faire qu'au prix public du Maroc homologué (PPM). Ceci exclut ainsi toute remise accordée par « certains pharmaciens » à leurs patients. Depuis des années, les professionnels ont décrié et dénoncé cette pratique qui profite aux patients, notamment les démunis. Rappelons que les différents rapports élaborés sur le prix du médicament sont unanimes à dire que le médicament au Maroc est anormalement cher. Dans sa circulaire, le département de Yasmina Baddou rappelle d'emblée que le réseau de distribution des médicaments est organisé autour de trois maillons : les établissements industriels pharmaceutiques, les grossistes répartiteurs et le pharmacien d'officine. Les premiers approvisionnent les grossistes répartiteurs et les officines ainsi que les réserves de médicaments dans les cliniques et les établissements assimilés. Maillon intermédiaire du réseau de distribution, les grossistes répartiteurs assurent la distribution en gros des médicaments aux pharmacies d'officines et aux cliniques. Enfin, le dernier maillon de la chaîne est le pharmacien qui assure la vente directe au public. Toute vente hors de ce circuit est considérée comme illégale. Par ailleurs, la Direction du médicament et de la pharmacie appelle les établissements pharmaceutiques à ce que le prix de vente des médicaments aux cliniques soit le même que celui facturé aux hôpitaux. De même, elle interdit aux cliniques de dispenser des médicaments ou produits pharmaceutiques non médicamenteux à titre gratuit ou onéreux pour des soins en dehors de la clinique. Le ministère de la Santé va plus loin en brandissant la menace de sanctions disciplinaires contre les pharmacies d'officines qui «sollicitent auprès du public ou de tout autre personne morale de droit public ou privé des commandes de médicaments ou de produits pharmaceutiques». La tutelle leur interdit également de passer des commandes de médicaments par l'entremise des agences d'information médicale et pharmaceutique. Par ailleurs, les professionnels ne cachent pas leur inquiétude de voir cette circulaire « bafouée au même titre que d'autres textes de loi censés réglementer le secteur du médicament et de la pharmacie ».