Accusé d'avoir diffusé à l'antenne des contenus non validés par sa hiérarchie, Rachid M'Barki, présentateur vedette de BFMTV, a été mis en retrait par la chaîne pour avoir utilisé l'expression « Sahara marocain ». Une enquête interne a été ouverte par la chaîne française. Après avoir abordé, pendant le Journal de la nuit, le sujet du renforcement des relations entre Rabat et Madrid, en référant au « réchauffement des relations diplomatiques » entre le Maroc et l'Espagne, facilité par la « reconnaissance espagnole du Sahara marocain », Rachid M'Barki, journaliste originaire du Maroc et présentateur de BFMTV, a été suspendu par la chaîne de télévision française et dispensé d'activité depuis mi-janvier. "Une enquête interne a été ouverte il y a deux semaines suite à des informations reçues concernant un journaliste de notre chaîne", avait déclaré Hervé Beroud, directeur général délégué d'Altice média, la maison mère de BFMTV, auprès de POLITICO. Il explique que "ce journaliste est en dispense d'activité depuis le début de cette enquête et pour tout le temps de cette enquête« . De sa part, Rachid M'Barki indique à la même source avoir "utilisé des infos qui [lui] venaient d'informateurs" et qui n'ont "pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction". Le journaliste nie toutefois tout caractère intentionnel : "Elles étaient toutes réelles et vérifiées, je fais mon métier. (...) Je n'écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n'avais pas l'impression que c'était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l'aurais pas fait". Il convient de préciser qu'en France, une grande majorité des médias font référence au Sud du Royaume par l'expression « Sahara occidental », surtout dans le contexte de la crise diplomatique entre le Maroc et l'Algérie.