Les révélations entourant le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, concernant l'affaire des résultats du concours d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat, n'en finissent pas. En effet, après la polémique autour de l'admission au concours de plusieurs candidat aux noms de familles connues politiquement et professionnellement, notamment le fils d'Ouahbi, Hespress apprend auprès d'une source au ministère de la Justice que les résultats dudit concours ont révélé la présence de Moulay Said Charfi, directeur de la logistique et de la gestion du patrimoine au ministère de la Justice, parmi la liste des lauréats. Ainsi, notre source a estimé que Moulay Said Charfi n'a pas le droit de passer le concours au vu du conflit d'intérêts flagrant. Elle explique à cet égard que le concerné est membre de la commission de supervision des examens d'accès à la profession d'avocat, conformément à une décision du ministre de la Justice, Ouahbi, qui précise que les directeurs de l'administration centrale doivent figurer dans la composition de la commission en charge de la supervision du concours. Interpellé à ce sujet par Hespress, Moulay Said Charfi a confié qu'il n'était pas membre de ladite, soulignant qu'il avait adressé une requête au ministre de la Justice pour être relevé de cette tâche, afin qu'il puisse passer l'examen. x Publicité D'autre part, des sources de Hespress ont évoqué la présence d'autres noms du cabinet du ministre de la Justice sur la fameuse liste des candidats admis au concours d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat. Après la succession des scandales autour du ministre de la Justice, des appels à la démission d'Ouahbi ont surgi de part et d'autre sur les réseaux sociaux. Même si Ouahbi l'a bien précisé dans sa déclaration lors de son passage à SNRT News, que « c'était lui qui décide et non les réseaux sociaux », l'opinion publique continue de faire pression sur ses plateformes passant outre ce qu'elle a appelé les déclarations « arrogantes » et « provocatrices » du ministre. Ainsi, journalistes, politiciens, et citoyens lambda ont appelé à la démission d'Ouahbi de la tête de l'un des ministères les plus sensibles: La Justice. Une institution qui doit être au services de TOUS les citoyens, de toutes les classes sociales, pour demander réparation, égalité, et JUSTICE, même ceux qui ne sont pas assez « riches » pour « payer à leurs enfants des études au Canada », et les « faire réussir dans des concours au Maroc ». « Cela dépasse l'imaginaire. La moindre des choses, c'est la démission d'Abdellatif Ouahbi du poste de ministre de la Justice« , a tweeté Omar Hiyani, conseiller municipal de la Fédération de la Gauche démocratique (FGD) à Rabat. La journaliste de Medi 1 Tv, Imane Aghoutane, qui avait également dénoncé les déclarations du ministre de la Justice et le « népotisme » dans les résultats du concours d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat, a encore cette fois-ci posté une photo de Charlie Chaplin, qui raconte sa participation à un concours d'imitation de ... Charlie Chaplin, et où il est arrivé deuxième après le fils du président du Jury. Elle a commenté: « Cela ne vous rappelle rien? Nous vivons la même chose dans notre pays !!« . Il convient tout de même de souligner qu'au Maroc, un ministre ou un haut fonctionnaire de l'État ne démissionne pas de sa fonction. Il est démis de ses fonctions, à sa demande, ou pour cause de scandale, de faits graves avérés ou de son incapacité d'accomplir la mission qui lui a été confiée. Les internautes demeurent toutefois sceptiques, en affirmant que « Ouahbi, qui a +tout fait+ pour un poste de ministre, ne lâchera pas facilement son fauteuil, et devrait être +chassé+ ».