La brouille entre l'administration du pénitencier d'Oukacha et les 41 détenus du Hirak du Rif se poursuit. Contestant « diverses mesures prises à leur encontre« , les activistes auraient également décidé de boycotter la première audience de leur procès en appel qui débutera demain, mercredi 14 novembre, à Casablanca. Deux d'entre eux sont en grève de la faim. Les détails. Demain, 14 novembre débutera le procès en appel des 41 détenus du Hirak du Rif à la Chambre criminelle d'appel près la Cour d'appel de Casablanca sous la présidence du juge Lahcen Tolfi. En première instance de la Chambre criminelle près la Cour d'appel avait condamné 53 détenus rifains à des peines allant de 1 an à 20 ans de prison ferme. Et dans la foulée, 11 d'entre eux avaient été graciés. « La première audience prévue demain coïncide avec le jour de visite des familles, mais les détenus ont décidé de la boycotter, puisqu'ils partent ensemble au tribunal d'Ain Sbaâ » révéle à Hespress FR Jamal Mahdali, coordinateur de l'Association Thafra pour la fidélité et la solidarité, rassemblant les familles des détenus rifains dans les différentes prisons du pays. L'acteur associatif rappelle qu'il ne s'agit pas d'une décision définitive, vu que les détenus ont exprimé par écrit leur désir de comparaître devant la Cour d'appel. « Ils ont demandé à ce que l'audience soit tenue un jour autre que celui où leurs familles font le déplacement depuis Al Hoceima et sa région« . Deux détenus observent une grève de la faim. Condamné à 20 ans de réclusion, Wassim El Boussati est entré depuis le mercredi 31 octobre dernier en grève de la faim. « Il proteste depuis le refus de l'administration de la prison d'autoriser un des membres sa famille à lui rendre visite » nous précise Jamal Mahdali. Autre condamné, à 5 de prison ferme, Rabiî Lablaq est entré pour la quatrième fois en grève de la faim depuis son arrestation, mi-juin 2017. Le détenu a pris cette décision ce samedi 10 novembre. Wassim El Boussati. Son frère, Noureddine Lablaq, également membre de l'Association Thafra déclare à Hespress FR que « Rabiî s'est solidarisé avec Wassim El Boussati, en plus de vouloir manifester contre la menace que fait peser l'administration de la prison d'Oukacha sur les détenus, pour diviser leur rang et les transférer vers d'autres prisons, le problème d'accès aux soins, le refus de la demande de poursuite des études pour les détenus qui ont déposé leurs dossiers et la mise à disposition d'une cuisine dans le pavillon réservé aux détenus du Hirak« . Rabiî Lablaq. Par ailleurs, le coordinateur de l'Association Thafra confie à Hespress FR que « les conditions de détention ne sont pas meilleures dans d'autres centres pénitenciers, notamment dans la prison de Ras El Ma (NDLR) où le détenu Redouane Assassi a récemment accusé le directeur de l'établissement de l'avoir violemment agressé et mis au cachot pendant cinq jours« .