Réunissant les familles des détenus du Hirak du Rif, l'Association Thafra pour la solidarité et la fidélité a fait part, ce mardi 2 juillet de son inquiétude quant à l'état de santé de quatre activistes en prison. Il s'agit de Rabiï Lablaq, Mounir Benabdallah, Abdelilah Amrani et Ilyas Ghazi. Les détails. L'Association Thafra évoque ainsi les dernières visites effectuées par les familles à leurs proches en prison. « La souffrance des détenus se poursuit et s'aggrave sur différentes échelles, notamment les conditions de vie, la nutrition et la communication avec leurs familles, ainsi que les soins de santé et les médicaments ». Le collectif alerte sur l'état de santé de Rabiï Lablaq qui a observé plusieurs grèves de la faim depuis son arrestation, fin juin 2017. Selon l'association, « il souffre d'une crise respiratoire aiguë et d'une forte accélération de son rythme cardiaque (entre 100 et 110 battements par minute) tout en étant diabétique ». Thafra souligne que « l'administration de la prison 2 de Tanger s'est contentée de le soumettre à un contrôle sans diagnostiquer sa maladie et sans fournir l'assistance médicale nécessaire, même si son cas requiert la présence d'un médecin et son transférer à l'hôpital pour traitement, afin d'éviter toute suffocation ou répercussion grave sur sa maladie ». Dans le même document, les familles des détenus du Hirak rapportent que Mounir Benabdallah, Abdelilah Amrani et Ilyas Ghazi, détenus dans la prison de Ras El Ma à Fès « sont dans une situation catastrophique », qu'ils « subissent un traitement illégal qui les distingue de leurs camardes transférés de la prison d'Oukacha » et que « leurs droits en tant que détenus politiques sont bafoués ». On apprend également que Smaïl El Ghlabzouri et Abdelhak El Fahsi, détenus dans la prison de Bourkaïz à Fès, ont informé leurs proches de leur intention d'entamer une grève de la faim. E,n médiatisant cette récente récente réunion, les familles des détenus ont appelé la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGPAR) à « traiter les détenus du Hirak avec équité en leur garantissant les mêmes droits » et à « tenir les promesses qui leur ont été faites dans les différentes prisons dans lesquelles ils se trouvent ».