Rassemblant les familles des détenus du Hirak du Rif, l'Association Thafra pour la fidélité et la solidarité vient d'annoncer l'intention de quatre détenus d'entrer en grève de la faim à partir de lundi 3 février prochain. Les quatre détenus en question purgent leur peine à la prison locale de Guercif. Il s'agit de Wassim El Boustati, Zakaria Adahchour, Samir Ighid et Mohammed El Haki. La raison évoquée par l'Association Thafra est « le retard de l'administration pénitentiaire de Guercif de déplacer les détenus vers la prison de Ras El Ma », et « l'interdiction de Mohammed El Haki de recevoir des soins médicaux« . Les familles des quatre activistes affirment en ce sens qu' »ils sont déterminés à entamer une grève de la faim jusqu'à ce que toutes leurs demandes soient satisfaites« . Dans un rapport paru hier, l'association expliquait que la situation dans laquelle se trouve les quatre détenus du Hirak à Guercif est « très tragique ». « Le détenu politique Mohammed El Haki a été privé du droit à un traitement médical« , déclare l'association dans son rapport, notant que ce dernier « a écrit à l'administration pénitentiaire dans le but de le transférer à l'hôpital pour le traitement d'une maladie de l'oreille qui lui cause de fortes douleurs au niveau de la tête, du cœur et de la main gauche« . Toujours sur Guercif, Thafra a indiqué que l'administration pénitentiaire « continue de refuser aux quatre détenus la réception de livres, magazines et journaux que leurs familles leur ont fournis, notamment ceux liés au Rif et au Hirak ». De son côté, la Délégation générale de l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a démenti dans un communiqué diffusé hier lundi « les allégations mentionnées par l'association dans son rapport sur la torture des prisonniers détenus en relation avec les événements d'Al-Hoceima« , soulignant que tous les détenus « bénéficient des soins de santé nécessaires, que ce soit dans les établissements de prison ou dans les hôpitaux publics si nécessaire, comme le reste des détenus« .