Détenus dans le cadre du Hirak du Rif, Karim Amghar et Souleimane Fahili ont suspendu la grève de la faim qu'il ont entamé depuis 20 jours. Et Rabiï Lablaq a seulement suspendu sa grève de la soif. Effectuant une visite à la prison de Tanger II hier après-midi, la membre du Comité de défense des détenus du mouvement, Me Asmaâ El Ouadiï, a annoncé sur sa page Facebook l'interruption de la grève de la faim des trois activistes. Ils ont été convaincus par les avocats assurant leur défense. Karim Amghar, condamné à 10 ans de prison ferme, et Souleimane Fahili, condamné à 5 ans de prison ferme, avaient entamé la grève de la faim une vingtaine de jours avant la visite de l'avocate hier. Purgeant également une peine de 5 ans de prison ferme, Rabiï Lablaq, n'a pour sa part suspendu que sa grève de la soif entamée le 7 septembre dernier. Mais il reste en grève de la faim, selon Me Asmaâ El Ouadiï. Une information confirmée par le frère du détenu, Abdellatif Lablaq, sur sa page Facebook, en demandant aux gens d'Al Hoceima « d'éviter de parler de la grève » avec leur mère, car « elle pense que la suspension de la grève par Karim Amghar signifie que Rabiï a complètement suspendu la grève à son tour ». بعد اتصال بالاستاذة أسماء الوديع التي كانت ضمن هيئة الدفاع الذين زاروا يوم امس اخواننا بسجن طنجة 2، فقد أكدت لي أنهم… Publiée par عبد اللطيف الأبلق sur Mercredi 25 septembre 2019 Les trois détenus de la prison II de Tanger avaient décidé d'entrer en grève de la faim (Rabiï Lablaq l'a observé à plusieurs reprises dans la prison d'Oukacha à Casablanca, puis à Tanger) en signe de protestation contre leur maintien en détention. Cette initiative dangereuse a également été prise pour dénoncer leurs conditions de détention et demander un transfert collectif de tous les activistes arrêtés dans le cadre du Hirak du Rif à la prison locale d'Al Hoceima, pour se rapprocher de leurs familles.