Certains détenus du « mouvement rural » incarcérés dans la prison d'Oukacha à Casablanca ont choisi de protester contre la confirmation de leur condamnation en appel, en entamant une grève de la faim. Selon les nouvelles rapportées par les familles des détenus, il s'agit de Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik, Mohamed El Haki, Karim Amghar, et Jawad Sabiri. Le menace de grève de la faim est à nouveau brandie par une partie des détenues du Hirak du Rif à la prison d'Oukacha (Casablanca). Frère du détenu Nabil Ahamjik et membre de l'Association Thafra pour la fidélité et la solidarité, Mohamed Ahamjik a partagé une publication sur sa page Facebook en parlant de « martyrisation sans retour en arrière ». Le frère du détenu explique que la grève de la faim a été entamée en guise de représailles contre les condamnations qu'il juge « illégitimes », avant de dresser un tableau noir sur la situation de la ville d'Al Hoceima et des répercussions considérées comme « négatives » des événements que la région a connue au cours des deux dernières années. Selon Mohamed Ahemjik, le pavillon où est localisé son frère à la prison d'Oukacha aurait connu hier, lundi, « une descente les gardiens de prison ». Dans une conversation téléphonique, Nabil Ahmajik l'auteur de la publication souligne qu'il « ne reviendrait pas sur sa décision de faire grève », affirmant qu'« il préfère mourir comme homme libre, plutôt que de sortir en étant vieux ». Pour rappel, celui qui a été surnommé « dynamo du Hirak » a été condamné à 20 ans de prison en première instance. Un jugement confirmé par la Cour d'appel de Casablanca, vendredi 5 avril.