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Journée nationale des femmes marocaines : un code de la famille à revisiter
Publié dans Hespress le 10 - 10 - 2022

En ce lundi 10 octobre, le Royaume célèbre la journée nationale de la femme marocaine. L'occasion de mettre en avant les avancées notables mais nuancées qu'a connu le statut de la femme marocaine durant ces vingt dernières années.
Il est bon de rappeler en parallèle que les femmes sont les piliers de la réalisation des profonds changements économiques, politiques et sociaux, indispensables pour l'évolution et le développement de notre société dans le Royaume.
« Comment pouvons-nous faire avancer la société et les femmes qui en constituent la moitié qui perdent leurs droits et sont exposées à la discrimination, à la violence et à la marginalisation ? », C'est ainsi, que le Roi Mohammed VI s'adressait aux Marocains le 10 octobre 2003, dans le cadre de son allocution sur l'avancement de la condition féminine. Le mouvement féministe l'avait jugé en son âme et conscience à l'époque favorable à ses revendications. On connait la suite et le rôle primordial, joué par les femmes marocaines qui ont exigé leur autonomisation dans tous les domaines de la vie sociale.
La Constitution de 2011 qui reflète la volonté du Maroc de consolider l'égalité des sexes, la dignité et un meilleur accès aux droits socio-économiques, les avait consolidé dans leur crédo quoique l'application de ces principes sur le terrain demeurait insuffisante. Qu'à cela ne tienne ! des avancées notables mais quelque peu nuancées et de multiples réformes structurantes ont été initiées durant ces deux dernières décennies depuis que le Souverain ait donné le la.
Aussi, bien que du chemin reste à faire il serait indécent de ne pas citer la Moudawana, le code de la nationalité, la scolarisation des filles, l'accès des femmes aux postes de décision, l'adoption de l'approche genre dans tous les domaines et les programmes de lutte contre la violence à l'égard des femmes. Les progrès réalisés en ce sens sont indéniables bien que, les inégalités femmes-hommes persistent au sein de la société marocaine.
Raja Alaoui, membre de l'Union de l'action féministe, a décrit le texte du discours dans lequel le Roi avait déclaré le 10 octobre journée nationale de la femme marocaine, comme « l'étape historique importante » dans laquelle le Maroc a reçu une reconnaissance internationale pour les progrès réalisés en matière de lutte contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes et de la facilitation de leur accès aux droits des femmes, droits civils, politiques, économiques, culturels et environnementaux entre 2003 et 2022.
La militante a souligné que le Code du statut personnel a été remplacé par le Code de la famille en 2004, avec une formule consensuelle et une approche participative avec le mouvement des femmes et des droits humains.
C'était considéré comme la plus importante étape dans l'examen et l'approbation des lois discriminatoires avec l'égalité des sexes, a-t-elle affirmé à Hespress, indiquant l'importance de la ratification par le Maroc d'un ensemble important de conventions internationales.
La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la levée des réserves sur certaines de ses dispositions, outre l'implication des femmes et des filles dans le mouvement du 20 février et la revendication de parité et d'égalité, sans oublier la constitutionnalisation des revendications du mouvement des femmes et des droits humains dans la constitution de 2011, notamment les articles 19 et 164 restaient les moments clés de cette énorme avancée.
D'autre part, l'activiste civile tout en liant les discours royaux de 2003 et du 9 juillet 2011, s'est félicitée dans ce contexte « du pourcentage élevé de la représentation des femmes au Parlement entre 2011 et 2016 grâce à une discrimination positive à travers la liste nationale ».
Raja Alaoui, a noté avec regret « les lacunes dans l'activation des dispositions de la constitution de 2011 en vue de mettre en œuvre les droits de la femme marocaine, en particulier les principes d'égalité et de parité, la non-prise en compte des propositions du mouvement des femmes concernant la loi sur la violence 103/13, et l'absence d'établissement de l'Autorité de la parité en tant que mécanisme constitutionnel doté de pouvoirs légaux et avec une réelle participation active du mouvement des femmes ».
A cet égard, l'Union de l'action féministe appelle à un « changement radical et profond du code de la famille, après que celui-ci ait prouvé ses insuffisances sur le terrain pour réduire les violences basées sur le genre et parvenir à un égal accès à la justice ». Raja Alaoui a souligné l'importance du discours du 20 août dernier, qui a rouvert les ateliers sur l'égalité et la non-discrimination dans le Code de la famille et d'autres lois discriminatoires à l'instar de la poursuite du mariage des mineurs et de la complexité des procédures judiciaires, en particulier après les manifestations croissantes de discrimination et de violence de toutes sortes avec et après la pandémie de la Covid.
Par ailleurs, la Fédération de la Ligue des droits des femmes a mis en garde contre la persistance et l'approfondissement des différences entre les femmes et les hommes.
Elle a en outre, appelé le gouvernement à redoubler d'efforts pour améliorer le statut et le rôle des femmes marocaines, éliminer la discrimination et la violence à leur encontre et améliorer l'accès des femmes à leurs droits humains au niveau national et la mise en œuvre d'une législation sur le terrain.
La Fédération a également appelé à la réalisation des aspirations des femmes marocaines, au premier rang desquelles l'activation de la réforme globale du code de la famille pour garantir l'égalité des droits des femmes et des hommes en ce qui concerne la conclusion et la dissolution du mariage, la relation avec les enfants, la tutelle et l'héritage, et sa conformité avec la constitution et avec les conventions internationales sur les droits humains des femmes.
Dans une déclaration reçue par Hespress, la même commission a souligné la nécessité de procéder à une révision fondamentale du système de droit pénal en ce qui concerne sa philosophie basée sur la discrimination et la masculinité et ses exigences conformément à la constitution et aux pactes et garanties internationaux relatifs aux droits de l'homme et des libertés collectives.


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