Le centre Bensaïd Aït Idder est en cours de publication des mémoires de l'ancien membre de l'Armée de libération nationale (ALN) et fondateur de la défunte Organisation de l'action démocratique populaire (OADP) ancrée à gauche. Le récit du résistant et homme politique marocain devra « peser » 2 ou 3 tomes selon les sources de Hespress FR. Les détails. Il aura tant à raconter. Né en 1925 à Timensourt dans la vallée du Souss, Mohamed Bensaïd Aït Idder est l'un de ces témoins directs de la période de la résistance, puis de la libération du Maroc sous protectorat français et espagnol. Mais le grand public ignore tout de celui qui a gagné ses galons de responsable de la région sud de l'Armée de libération nationale (ALN) auprès d'un certain Fqih Basri. Que savons nous sur les opérations militaires de l'ALN dans les contrées méridionales du pays ? Dans quelles conditions se sont déroulées les ralliements des combattants de l'ALN au sein des Forces armées royales dirigées par le prince héritier Moulay El Hassan ? Et, plus tard, comment Bensaïd Aït Idder a pu s'échapper du territoire après sa condamnation à mort pour « complot contre la monarchie » en 1963 ? Ce sont les types de questions auxquelles les mémoires de l'intéressé peuvent répondre. « Nous sommes en cours de tirage. La distribution sera effective d'ici fin novembre« , déclare à Hespress FR le président du Centre Bensaïd Aït Idder, Ahmed Habchi. C'est bien cette fondation d'études et de recherches dédiée à l'homme aujourd'hui âgé de 93 ans qui publiera ses mémoires, rédigées en langue arabe. Notre interlocuteur assure que cette « première publication de 400 pages sera consacrée au parcours du jeune Bensaïd Aït Idder qui a rejoint les rangs de la résistance, et aux premières années de l'indépendance, tandis que le deuxième tome abordant les autres étapes de sa vie politique, verra le jour dans les prochains mois. Et s'il dépasse les 400 pages, un troisième devra être prévu pour compléter le récit« . Du moins, Bensaïd Aït Idder restera le premier parlementaire (élu de Chtouka Aït Baha de 1984 à 1997) à évoquer publiquement l'existence du tristement célèbre bagne secret de Tazmamart. Il l'a fait sous la coupole du parlement en 1989. Soit un an avant la parution « Notre ami le roi », le brûlot signé Gilles Perrault.