Le président ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé samedi avoir accordé sa grâce à son prédécesseur Laurent Gbagbo, sous le coup d'une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011. « Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j'ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à Laurent Gbagbo », a déclaré Alassane Ouattara dans un discours à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Le chef de l'Etat a également annoncé avoir demandé « qu'il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères ». Il a a en outre annoncé avoir signé un décret accordant « la libération conditionnelle » à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Dans son discours, Alassane Ouattara a affirmé que la Côte d'Ivoire a renoué avec la paix. ''La Côte d'Ivoire a renoué avec la paix et la sécurité. C'est ainsi que l'organisation des Nations-Unies à travers le Haut-commissariat pour les réfugiés au regard des progrès notables réalisés dans ce domaine, et du retour volontaire de la quasi-totalité des ivoiriens exilés à l'extérieur, a déclaré la fin du statut de réfugié ivoirien depuis le 30 juin 2022′′, a-t-il dit. Il a assuré qu'au plan sécuritaire, le gouvernement poursuit le renforcement de la formation et des capacités opérationnelles des forces de défenses et de sécurité ainsi que la lutte contre le terrorisme, l'orpaillage illégale et le trafic de drogue. Selon Alassane Ouattara, la tenue en début d'année de la 5ème phase du dialogue politique ainsi que les recommandations qui en sont sorties ont fortement contribué à l'apaisement du climat politique et à la consolidation de la démocratie dans le pays. Il a ajouté que la rencontre fraternelle avec ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo le 14 juillet a été un atout de décrispation. Le chef de l'Etat a expliqué que la célébration de la fête à nationale, cette année à Yamoussoukro (la capitale politique), est placée sous le sceau de la consolidation de la paix et la cohésion sociale. «C'est un appel à la paix à tous nos compatriotes et à tous les habitants de notre beau pays », a lancé le chef de l'Etat.