Le Premier ministre britannique, Boris Johnson se trouve dans une nouvelle mauvaise passe après le scandale des fêtes de fin d'année pendant le confinement. Mardi soir, deux de ses importants ministres ont annoncé leur démission. Les scandales et les mauvaises nouvelles se succèdent pour le chef du gouvernement britannique. Une semaine après la démission Chris Pincher, accusé de d'attouchements sur deux hommes, deux ministres ont mis un terme à leur mission au sein de l'exécutif. Il s'agit du ministre de la Santé Sajid Javid et le ministre des Finances, Rishi Sunak, qui a suivi son collègue dans sa décision. Les deux ministres ont expliqué leur déception dans la leur lettre de démission. Sajid Javid a expliqué dans sa lettre publiée sur Twitter avoir « perdu confiance » en Boris Johnson. De son côté, Sunak a déclaré: « Le public attend légitimement que le gouvernement soit conduit de manière compétente et sérieuse » et « c'est pourquoi je démissionne ». Le scandale des Party Gate, les fêtes nocturnes organisées à Downing Street pendant que les Britanniques étaient soumis à des restrictions de réunion et de mouvement, avait entaché la crédibilité de Boris Johnson qui avait été accusé de mensonge. L'affaire lui a valu une amende et un vote de défiance de son propre camp, auquel il a survécu de peu le mois dernier. Plus tard, le parti des conservateurs a accusé de nouvelles déconvenues, à cause de plusieurs affaires à caractère sexuel au Parlement. Il s'agit notamment d'un député soupçonné de viol, qui a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé de la pornographie à la Chambre sur son téléphone, puis un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour l'agression sexuelle d'un adolescent de 15 ans. Les deux député qui ont du démissionner ont provoqué des législatives partielles et de lourdes défaites pour les conservateurs. Fatigués des scandales, les deux ministres ont pris leur décision surtout après un nouvel épisode qui concerne directement le gouvernement auquel ils appartiennent. En février, Boris Johnson a nommé Chris Pincher, qui a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes sur fonds d'accusations plus anciennes le visant. Le Premier ministre vient de reconnaitre une « erreur » et a présenté ses excuses. Mais avant cela, Downing Street avait nié avoir été mis au courant d'accusations plus anciennes ayant visé ce « whip » en chef adjoint, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Un ancien fonctionnaire britannique a pour sa part démenti cette version, ce qui poussé Downing Street à reconnaître mardi que le Premier ministre avait bien été informé en 2019 d'accusations à l'encontre de M. Pincher, mais qu'il les avait « oubliées » en le nommant. « Je pense que c'était une erreur (de le nommer au gouvernement) et je m'en excuse », a déclaré M. Johnson après avoir été, une fois encore, accusé de mensonges.