Après l'ONU, c'est au tour des Etats-Unis de pointer la responsabilité directe des soldats israéliens dans le meurtre de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh. Mais la réaction contrastée de Washington, n'est pas pour plaire aux Palestiniens qui veulent une mise en cause et une condamnation directe de l'Etat hébreu, allié des Etats-Unis. Le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, a annoncé dans un communiqué que la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh avait « vraisemblablement » été tuée par un tir provenant d'une position israélienne, mais s'est refusé à dire qu'il s'agissait d'une conclusion définitive et que le tir était intentionnel. Pourtant, la journaliste portait un casque sur la tête et un gilet floqué du mot « presse », bien en évidence, dans une zone calme où il n'y avait pas de combats et seulement des journalistes sur place. Les conclusions de l'enquête américaine qui a été menée sur la balle reçue par la défunte journaliste, ont établi que le tir provenait donc d'un soldat israélien, mais pour le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein al-Sheikh, cette annonce en demi-teinte, serait une tentative de « cacher la vérité », d'après sa réaction sur Twitter. The #occupation government bears responsibility for the assassination of #ShireenAbuAkleh , and we will continue our procedures at the international courts. We will not allow attempts to conceal the truth or to have shy references in pointing the finger of accusation to #Israel. https://t.co/9iWQa4WLvz — حسين الشيخ Hussein Al Sheikh (@HusseinSheikhpl) July 4, 2022 De son côté, Israël refuse toujours d'assumer la responsabilité de crime, et a même affirmé avoir mené son propre examen sur la balle, alors que les responsables palestiniens ont refusé qu'Israël, principale accusé, ne le fasse ou ait accès à ladite balle. Israël avait dès le départ rejeté les accusations qui ont pointé sa responsabilité, en affirmant qu'il serait impossible de connaître l'origine exacte du tir. La journaliste Shireen Abu Akleh, jouissait d'une grande notoriété dans le monde, en particulier arabe, où elle couvrait le conflit israélo-palestinien sur place pour la chaine qatarie, Al Jazeera. Très appréciée par les Palestiniens, il n'y avait aucune chance qu'elle soit exécutée par eux. La partie palestinienne soutient en outre, que l'arme avec laquelle elle a été tuée était sophistiquée et que seule l'armée israélienne en disposait. Shireen Abu Akleh a été tué par une belle en pleine tête, ce qui sous-entend que le tueur l'avait visée délibérément pour l'exécuter. Le 24 juin, le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a mis en cause l'armée israélienne dans le tir ayant tué la journaliste. Toutefois, le tir intentionnel n'a pas été retenu, et malgré cela, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a rejeté les conclusions de l'enquête onusienne.