Le Conseil de gouvernement (CG), réuni ce jeudi à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, s'est intéressé à la question de Aid Al Adha, notamment aux prix, au cheptel et à la viande putréfiée dont certains Marocains ont fait l'expérience l'année dernière. Voici les détails. Lors d'un point de presse à l'issue de cette réunion, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki a détaillé la situation à quelques jours de fête du sacrifice, notamment la question du bétail, du déroulement de cet événement religieux si cher aux Marocains en passant par l'œil vigilant de l'Exécutif quant au contrôle de la qualité et des prix ». En ce qui concerne les préparatif de l'Aïd El Adha, M. Sadiki a déclaré que « comme toutes années , la tutelle accorde une attention particulière à cet événement. Pour ce qui est des statistiques sur les 8 millions de bêtes destinées au sacrifice cette année dont 248 000 ont été éliminées de facto par les services de la protection de a santé ainsi que d'autres (l'informel) qui pourraient se retrouver se retrouver dans divers marchés, il ne restera in fine que 6,6 millions de têtes que l'ONSSA a numérisé pour permettre leur traçabilité ». Pour le ministre de de l'Agriculture, cela dépasse largement l'offre en demande en bétail (5,6 millions de bêtes). Pour ce qui est des prix il y en a pour toutes les bourses a encore indiqué le ministre laissant cependant entendre, tout en expliquant les aléas du marché du mouton au Maroc, une légère hausse. Mais Mohammed Sadiki a aussi fait prévaloir l'importance de la plateforme digitale créée par l'Association Nationale Ovine et Caprine (ANOC) composée de 75% des éleveurs nationaux pour la vente en ligne des ovins et caprins membres de l'Association destinée à l'Aïd Al Adha. Lancée en semaine, « My Anoc Market » en l'occurrence, s'inscrit en droite ligne avec l'objectif de transformation digitale du secteur et qui permettra de faciliter la vente des ovins et caprins en détaillant les points principaux de cette initiative. Ces derniers visent à développer une réponse tangible et rapidement opérationnelle pour faire émerger et développer de nouvelles alternatives aux circuits de distribution classiques en permettant aux consommateurs de se procurer des ovins ou caprins sans avoir à se déplacer, avec un service de livraison au niveau national. En outre elle permet aux acheteurs de visualiser les produits disponibles à la vente avec leurs caractéristiques (race, poids, âge...). Pour ce qui est des viandes putréfiées que l'on a enregistré lors des derniers Aïds, le ministre a affirmé qu'un système de contrôle ferme a été instauré visant les déplacements des transporteurs des excréments de poulets pour freiner leur utilisation dans les cultures fourragères. Selon une étude, ces excréments sont la cause principale de la putréfaction des viandes, a-t-il encore indiqué. Les services vétérinaires de l'ONSSA « ont contrôlé plus de 242 mille unités d'élevage et d'engraissement d'ovins et de caprins désignés pour la fête de l'Aïd et suivent près de 32 millions de têtes au Maroc, a noté le ministre. « Plusieurs infractions ont été relevées, notamment près de 250 cas qui sont poursuivis pour la commercialisation des médicaments vétérinaires non homologués dans les marchés non-structurés », explique le responsable gouvernemental. Mohammed Sadiki a fait la promesse que son département publiera le plus tôt possible un communiqué dans ce sens comprenant toutes les statistiques relatives à ces irrégularités dans les marchés marocains » a-t-il déclaré.