La Russie est en pleines négociations pour libérer le passage des céréales pour éviter une crise mondiale. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est rendu en Turquie pour négocier l'ouverture de couloirs maritimes. Arrivé mardi soir en Turquie, le chef de la diplomatie russe doit rencontrer son homologue turc pour négocier l'ouverture de passages maritimes via la Turquie pour faire transiter le blé russe. Ce déplacement fait suite à un message clair adressé par le chef de l'Union africaine à Vladimir Poutine. Le président sénégalais qui et par ailleurs président en exercice de l'Union africaine s'était rendu à Sotchi en Russie sur invitation du président russe. Macky Sall a rappelé à M. Poutine que les pays africains payent le prix d'une guerre dont ils ne sont pas responsables et que la majorité des pays du continents se sont abstenus de condamner la Russie lors de deux votes au niveau des Nations Unies. Le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov doit donc convaincre Mevlüt Cavusoglu d'ouvrir le passage en mer noire pour faciliter le transit des marchandises, non seulement pour la Russie mais, cela devrait permettre également à l'Ukraine de le faire malgré que les récoltes sont bloquées en ce moment au niveau des port ukrainiens. La Turquie peut se targuer d'entretenir de bonnes relations aussi bien avec la Russie qu'avec l'Ukraine. Ankara a proposé son aide, à la demande des Nations unies, pour escorter des convois maritimes depuis les ports ukrainiens. Ankara a passé « un accord avec l'Ukraine qui nous livrera 25% moins cher que celui du FOB », le cours du marché qui intègre le prix à destination, a indiqué le ministre turc de l'Agriculture Vahit Kirisci, expliquant qu'il s'agit d'un geste pour remercier la Turquie. « La Russie et l'Ukraine nous font toutes deux confiance », a-t-il encore ajouté en soulignant que les discussions sont toujours en cours. La tâche est compliquée en cette période de guerre entre Kiev et Moscou. Selon le ministre turc, « l'Ukraine protège actuellement ses ports de commerce avec des mines » et redoute d'être « attaquée par la Russie » si elles sont retirées. Si la Turquie devait aider à escorter les convois de blé en mer noire, elle risque gros aussi étant donné que certaines mines ont été placées non loin de ses côtes.