Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en visite en Russie, ont entamé des pourparlers, mardi dans le Palais Constantin à Strelna dans la banlieue de Saint-Pétersbourg. Les deux chefs d'Etat se rencontrent pour la première fois après le gel des relations bilatérales suite à la destruction du bombardier russe Su-24 par l'aviation turque en novembre dernier à la frontière turco-syrienne. La Russie et la Turquie espèrent rétablir les relations entre les deux pays, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de la réunion avec son homologue turc, rapportent des média russes. « Votre visite actuelle, en dépit de la situation politique très difficile en Turquie, montre que nous voulons tous reprendre notre dialogue et rétablir les relations pour le bien des intérêts des peuples turcs et russes« , a déclaré Poutine, qui a réitéré la position de la Russie sur les actions anti-constitutionnelles en faisant allusion à la récente tentative de coup d'Etat en Turquie. Il a dit espérer que la Turquie « pourra surmonter ce problème est que l'ordre et la loi constitutionnelle seront restaurés » en Turquie. Vladimir Poutine a proposé à M. Erdogan de discuter des possibilités de rétablir le commerce et la coopération économique entre les deux pays. « Nous aurons l'occasion aujourd'hui de parler à la fois dans le format étroit et large sur l'ensemble de nos relations, y compris sur le rétablissement de liens commerciaux et économiques, la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », a déclaré M. Poutine, ajoutant qu'il est « très heureux de cette opportunité ». Pour sa part, le président turc a estimé que les relations entre les deux pays étaient entrées désormais dans une phase « positive », ajoutant que la « solidarité » entre Moscou et Ankara allaient contribuer au règlement des problèmes dans la région. Les pourparlers se déroulent en présence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et du conseiller présidentiel Youri Ushakov, ainsi que du ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu et du secrétaire général adjoint de la présidence turque en charge de la politique étrangère, Ibrahim Kalin.