Grosse inquiétude au Maroc. Ce lundi, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé l'enregistrement de 3 cas suspects du variole du singe plus connu sous le nom de Monkeypox. Le ministère a précisé que ces trois cas sont en bonne santé, sous soins et suivi sanitaire, et ont fait l'objet d'analyses médicales en attente de résultats. Après un premier cas aux Etats-Unis, les infections à la variole du singe, ont été déclarés dans plusieurs autres pays occidentaux. Pourtant, ce virus était jusqu'ici limité à zones de forêt tropicale humide de pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, avec peu de cas occasionnellement des cas exportés à l'étranger Des cas ont été détectés au Royaume-Uni, au Portugal, en Italie, en Suède, en France, en Belgique, en Allemagne, et au Canada. Le dernier cas suspect, a été retrouvé Israël chez un homme qui est récemment revenu dans le pays depuis l'Europe occidentale. Par ailleurs, les autorités sanitaires britanniques ont déclaré lundi avoir détecté 36 autres cas de Monkeypox en Angleterre et la première infection en Écosse. L'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a déclaré que les nouveaux cas portaient le nombre total de cas confirmés en Angleterre depuis le 7 mai à 56, mais a souligné que même si l'épidémie était préoccupante, le risque pour les Britanniques restait faible. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que son gouvernement examinait attentivement les circonstances entourant sa transmission. « Il s'agit essentiellement d'une maladie très rare et jusqu'à présent, les conséquences ne semblent pas très graves, mais il est important que nous gardions un œil dessus », a déclaré Johnson aux journalistes. L'UKHSA a répété que l'infection ne se propage généralement pas facilement entre les personnes. « Parallèlement aux rapports faisant état de nouveaux cas identifiés dans d'autres pays du monde, nous continuons d'identifier des cas supplémentaires au Royaume-Uni », a déclaré la conseillère médicale en chef de l'UKHSA, le Dr Susan Hopkins, dans un communiqué. « Une proportion notable de cas récents au Royaume-Uni et en Europe ont été trouvés chez des hommes homosexuels et bisexuels, nous encourageons donc particulièrement ces hommes à être attentifs aux symptômes", ajoute la même source. Les plus de 100 cas suspects et confirmés de la récente épidémie en Europe et en Amérique du Nord n'ont pas été graves, a déclaré plus tôt dans la journée Maria van Kerkhove, responsable des maladies émergentes et des zoonoses et responsable technique de l'OMS sur le COVID-19. L'UKHSA a conseillé que les contacts étroits à haut risque des cas confirmés soient isolés pendant 21 jours. Pour rappel, les cas contacts aussi sont concernés, et donc toute personne ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes est considérée comme un cas suspect. Toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d'un cas probable ou confirmé symptomatique, quelles que soient les circonstances, y compris en milieu de soins, ou partage d'ustensiles de toilettes, ou contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle, est un cas considéré à risque. Toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé symptomatique (ex. ami proche ou intime, milieu de transport, collègues de bureau, club de sport, etc.) est un cas à risque. Par ailleurs toute personne ayant effectué, dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes, un voyage dans un pays où la maladie est endémique ou un pays ayant enregistré une chaine de transmission depuis le début mai 2022, c'est à dire actuellement les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, d'Europe et d'Amérique du Nord est un cas suspecté d'être infecté par le Monkeypox. Les personnes infectées sont placées en auto-isolement à domicile pendant trois semaines, avec respect rigoureux des mesures d'hygiène, avec un contrôle biquotidien de la température de la part d'une équipe provinciale/préfectorale d'Intervention Rapide (EIR) qui se doit d'instaurer un suivi téléphonique régulier afin de vérifier l'absence de symptômes de la maladie. En cas de fièvre ou d'éruption, une personne-contact ne doit pas se rendre dans une structure sanitaire, mais sa prise en charge sera organisée par l'EIR, indique le document. Les cas confirmés doivent suivre un traitement symptomatique en cas de symptômes bénins et si l'hospitalisation est indiquée (cas grave), le patient devra être isolé dans une salle dédiée pendant 3 semaines.