Le notariat au Maroc est en pleine mutation, la gent féminine peut dores et déjà exercer cette profession, avant, propre aux hommes. Les femmes représentent 40 % du total des candidats qui se sont présentés au concours écrit, soit 7.942 candidates. Les candidates et candidats passent aujourd'hui les épreuves orales qui ont déjà commencé hier, le 19 juillet, à l'ISM (Institut Supérieur de Magistrature). Après des épreuves écrites qui ont eu lieu au même endroit. En effet, une formation de neuf mois est prévue pour les femmes Adouls de demain, une durée qui sera partagée entre enseignement théorique et travail de terrain. Par ailleurs, la date de la réforme de la loi n'a toujours pas été communiquée par le ministère de la justice, entre temps, les 800 candidats qui réussiront l'examen oral exerceront leur métier conformément à la loi actuelle, dont les femmes. Laquelle réforme qui permettra aux adoulEs d'exercer à bloc leur métier, et concernera notamment l'établissent d'actes adoulaires. Concours des Adouls : une ferveur féminine apparente « Le concours oral d'aujourd'hui se passe dans les règles de l'art, tout comme l'épreuve écrite qui a eu lieu à l'Institut Supérieur de Magistrature. Nous assistons à un grand engouement de la part des candidates, et les échos que nous avons reçus affirment que les réponses des candidates à l'oral étaient vraiment pointues », déclare à Hespress fr Mohammed SASSIOUI, président de l'Instance Nationale des Adouls, à Hespress. Nous y apprenons que les questions tournaient autour de l'organisation judiciaire, de la loi 16-03 régissant le métier, et du domaine de l'héritage. Les personnes qui veillent sur le concours oral étaient ravies de la présence féminine, ainsi que du niveau intellectuel des futures adoules, et de leur prestation à l'oral. « Le niveau des candidates prouve leur engagement et le grand intérêt qu'elles portent pour ce domaine », ajoute Mohammed SASSIOUI. « C'est une avancée au niveau de la condition de la femme, nous sommes en train de vivre un exploit, il était grand temps de féminiser cette profession, étant donné que la femme est un acteur très actif dans la société marocaine. Les épreuves écrites et orales étaient vraiment à la portée des candidats et candidates et s'étaient déroulées dans de bonnes conditions » déclare Soukaina Bouaagad à Hespress.FR. Adoul au féminin : avis mitigés Malgré le progrès qui a eu lieu à ce propos, et l'enchantement de bon nombre de responsables et de citoyens de la nouvelle mutation, les « considérations religieuses » seraient susceptibles de freiner le déroulement fluide de la profession dans son nouvel élan. «C'est une très bonne initiative, et le fait de compter des profils féminins parmi le corps du métier est une valeur ajoutée. C'est une manière pour les femmes qui s'intéressent à ce domaine de devenir autonomes financièrement. Par contre, je reste réticent par rapport au fait que la femme Adoul s'occupe des affaires relatives au mariage et au divorce ; d'un point de vu religieux, cela ne répond pas vraiment aux préceptes de l'Islam », nous déclare Mohammed El Yazid El Bakkali, Adoul dans la ville de Sefrou. En effet, cette féminisation du métier est la suite logique du principe d'égalité homme/femme instauré après la révision de la Moudawana en 2003. Il est à rappeler que la féminisation du métier de adoul, vient suite à une décision royale, prise après un avis favorable du Conseil Supérieur des Oulémas, qui estime que la femme peut très bien exercer ce métier, et qu'il n'y voit pas d'inconvénient.