Ils n'en sont pas à leur première tentative, mais ne veulent pas en démordre, quitte à se ridiculiser ! Les représentants algériens aux différentes rencontres arabo-musulmanes, ont toujours tenté de minimiser le rôle du Maroc, pour mettre en avant des actions fictives du régime kaki, histoire de redorer un blason, depuis longtemps rongé par la rouille. La dernière manigance en date est celle tentée lors de la réunion, en urgence jeudi à Amman, en Jordanie, du Comité ministériel arabe chargé de l'action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al-Qods occupée. Sachant pertinemment que le communiqué final sanctionnant cette réunion, ne manquera pas à raison, de saluer le rôle du Roi et du Comité Al-Qods, qu'il préside dans le soutien de la Ville Sainte et des Maqdissis, le représentant d'Alger a tout fait pour y introduire ne serait qu'un paragraphe qui fasse une allusion même discrète aux actions, somme toute insignifiantes, de la junte au pouvoir à Al Moradiya, en faveur de la question palestinienne. Les participants n'ont toutefois prêté aucune considération à cette demande et la déclaration a été adoptée à l'unanimité telle que proposée par la présidence du Comité et du Secrétariat général de la Ligue des États arabes. Le représentant de l'Algérie à la 4ème réunion du Comité ministériel arabe chargé de l'action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al Qods occupée, n'a donc pas eu d'autre choix que de formuler des réserves sur la déclaration. Cette nouvelle déconvenue d'Alger intervient au lendemain d'une tentative de faire obstruction à une déclaration du groupe d'ambassadeurs arabes auprès des Nations Unies à New York concernant la récente escalade dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, mais vient surtout consacrer l'isolement de l'Algérie aux plans régional et international. C'est ainsi donc, que le communiqué final de cette réunion, où le Maroc était représenté par le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, Nasser Bourita, a mis en avant le rôle du Comité Al-Qods, présidé par le Roi Mohammed VI, à travers l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, dans le soutien de la Ville Sainte et des Maqdissis, et du travail institutionnel arabe et islamique. Le texte souligne de même la résilience du peuple palestinien et de ses institutions dans le défense d'Al-Qods et ses Lieux Saints, en l'occurrence la mosquée Al Aqsa, ainsi que le droit des Palestiniens à jouir de leur liberté et d'instaurer un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967 avec comme capitale Al Qods-Est sur la base de deux Etats conformément aux résolutions internationales, à l'Initiative de paix arabe et aux références adoptées. La nécessité pour Israël de mettre fin à ses pratiques d'escalade et d'agressions dans tous les territoires palestiniens occupés, de lever le siège imposé à la bande de Gaza et de mettre fin à toutes les mesures qui portent atteinte à la sécurité et la paix et compromettent la solution à deux États et les chances de parvenir à une paix juste et globale, qui demeure un choix stratégique arabe et une nécessité régionale et internationale, a également été soulignée. En outre, la réunion a mis en garde contre les conséquences de l'absence persistante de perspectives politiques et contre les pressions économiques sur le peuple palestinien et l'Autorité nationale palestinienne, tout en appelant à intensifier les efforts régionaux et internationaux pour rétablir et maintenir la paix et relancer des actions de négociations sérieuses et efficaces à même de rétablir la confiance dans le processus de paix et dans une solution consensuelle de nature à mettre fin au conflit et parvenir à une paix juste et globale. Le communiqué a exprimé également le rejet de toutes les pratiques israéliennes illégales visant à modifier le statut juridique et historique dans la sainte mosquée Al-Aqsa et toute tentative d'imposer sa division temporelle et spatiale, et la condamnation de ces pratiques comme une violation flagrante du droit international et de la responsabilité d'Israël en tant que puissance occupante. Par ailleurs, les participants à cette réunion ont appelé Israël à respecter la statut historique et juridique d'Al Haram Al Qodsi Acharif (mont du Temple) et à revenir à ce qu'il était avant l'an 2000, et d'une manière qui garantit le respect du fait que la mosquée Al-Aqsa, avec une superficie de 144 dunums, est un lieu de culte réservé aux musulmans, et la visite des non-musulmans est organisée par le département des waqfs islamiques relevant du ministère jordanien des Waqfs et des Lieux saints musulmans en sa qualité d'autorité ayant compétence exclusive pour gérer toutes les affaires d'Al Haram et en réglementer l'accès. La réunion a examiné les derniers développements sur la scène palestinienne, les moyens de réduire l'escalade actuelle à Al-Qods et dans les cours de la mosquée bénie d'Al-Aqsa, ainsi que les répercussions et les confrontations entre les deux parties palestinienne et israélienne qui ont résulté de ces développements. Les discussions ont porté également sur les moyens de mettre fin à toutes les pratiques ciblant l'identité arabo-islamique et chrétienne de la ville d'Al-Qods. A noter que le comité compte parmi ses membres outre le Royaume du Maroc, le Royaume d'Arabie Saoudite, le Royaume de Jordanie, l'Etat de Palestine, le Qatar, l'Egypte, la Tunisie en sa qualité de président du Sommet arabe, et l'Algérie. Les Emirats arabes unis, en tant qu'Etat arabe membre du Conseil de sécurité, et le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes participeront également à la réunion.