Des données révélatrices de la déperdition scolaire au Maroc ont été présentées par Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement préliminaire et des Sports. À cet égard, Benmoussa a révélé, lors d'une présentation qu'il a faite aux membres de la commission de l'éducation, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, qu'environ 330 000 élèves et étudiantes sortent de la salle de classe chaque année, ajoutant que « ces données et ces faits affectent négativement les indicateurs de développement humain dans notre pays étant donné le lien étroit entre la réalité du système éducatif et la position du Maroc dans les rangs du développement humain en général ». Le Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Primaire et des Sports a, à la même occasion, indiqué que le Ministère travaille à la généralisation de l'enseignement primaire, ce qui réduirait le phénomène de déperdition scolaire. Benmoussa a indiqué que le ministère prendra plusieurs mesures pour atteindre les objectifs fixés pour assurer la généralisation d'un enseignement primaire moderne, équitable, inclusif et de qualité. Ces mesures se traduisent par la poursuite des objectifs fixés dans le Programme National de Développement de l'Enseignement Primaire et le solde des gains réalisés, qui se reflètent principalement dans le taux élevé de scolarisation avec ce type d'enseignement, puisqu'il est passé de 45,3 % inscrits au cours de l'année académique 2017-2018 à 71,3 pour la saison 2020-2021. Le nombre de départements incubateurs de l'enseignement primaire est passé de 37 298 au cours de l'année académique 2017-2018 à 45 157 départements au cours de l'année académique en cours. Parmi eux, environ 16 834 départements relèvent du primaire public, 12 181 départements relèvent du secteur privé et 6 519 départements se distinguent par l'intervention de partenaires. Le ministère travaille également à élargir l'offre à travers la réalisation d'environ quatre mille à cinq mille unités d'enseignement primaire, afin d'atteindre la généralisation de cet enseignement pour les enfants entre quatre et cinq ans d'ici 2028. Le ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement primaire et des Sports a également confirmé que le ministère travaillera à l'amélioration de la qualité de l'enseignement primaire. Il s'agit d'assurer la sélection des éducateurs qui ont les compétences nécessaires pour mener à bien les tâches d'activation des départements de l'enseignement primaire et d'établir un système de formation de base des éducateurs spécialisés dans l'enseignement primaire qui comprend des éléments complets permettant au bénéficiaire de la formation pour acquérir les compétences et aptitudes nécessaires qui lui permettent d'activer les départements de l'enseignement primaire. Dans un autre contexte, Chakib Benmoussa s'est engagé à interagir positivement avec les recommandations du Conseil de la concurrence concernant l'enseignement privé. Benmoussa a expliqué que le ministère a entamé une réunion avec le chef du Conseil de la concurrence et les membres qui ont supervisé une étude sur l'enseignement privé au Maroc, afin de discuter du contenu de l'avis du conseil, d'interagir avec ses propositions et recommandations, et d'inclure les résultats les plus importants du document dans la vision de la réforme que nous sommes sur le point de formuler. Le responsable gouvernemental a noté que le ministère prend également en considération les recommandations les plus importantes du conseil susmentionné lors de la rédaction de la loi relative à l'enseignement dans les écoles privées. D'autre part, Benmoussa a révélé qu'une réunion de travail s'est tenue avec les instances représentatives des établissements d'enseignement scolaire privé au Maroc le 31 janvier 2022, afin d'étudier la situation de l'enseignement scolaire privé.